Adapter son couvert végétal avant une orge de printemps
Loiret
Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel
Agriculteur
Julien Dosne
EARL du CHENET dosne
Atelier
Couvert d'hiver, Orge de printemps
Une bande , 8ha au total
Actisol et semoir Jamet
Argilo-calcaire
Images
Objectifs
Améliorer la couverture du sol avant l'implantation des cultures de printemps. Allonger le temps de couverture avant les cultures de printemps
Description
Situé dans le bassin de production de la Beauce en sol argilo-calcaire, mon exploitation est en non labour depuis plus de 20 ans. L'objectif est d'améliorer la partie couverture du sol notamment avant les cultures de printemps et d'allonger le temps de couverture. Le couvert qui a été implanté derrière blé tendre est un mélange qui a été semé le 20 juillet à 600 pieds par m2 avec la répartition suivante : - 20 pieds/m2 de Moutarde d'Abyssinie - 40 pieds/m2 de Niger - 50 pieds/m2 de phacélie, - 50 pieds/m2 de lin - 300 pieds/m2 de fenugrec - 25 pieds/m2 de lentille - 161 pieds/m2 de trèfle d'Alexandrie Deux modalités ont été comparées : - semis direct du couvert à l’aide du semoir Jammet (sur une bande de 36m) - déchaumage à l'aide d'un Actisol du reste de la parcelle avant l'implantation du couvert avec le semoir Jammet. L'objectif était d'observer si un travail de fissuration avant l'implantation du couvert améliore le développement du couvert et la structure du sol. L’Actisol était équipé en pointe fine pour éviter le chamboulement des horizons. Le sol était bien ressuyé pour ne pas créer de zone de lissage en profondeur. Une bande double densité a également été implantée avec le semoir Jammet sur la partie travaillée avec l’Actisol, c'est-à-dire 1200 pieds/m2 dans le but d'observer le développement du couvert et si on constate une production de biomasse supérieure. Le couvert a été broyé le 20 décembre sur du gel pour implanter une orge de printemps fin janvier.
Résultats
Les conditions climatiques étaient propices au développement du couvert. Il y a eu de la pluie régulièrement tout au long du cycle du couvert. Le couvert a bien poussé. La double densité n'a pas apporté le résultat espéré. Pas d'amélioration significative du rendement du couvert et Julien a observé une concurrence trop importante entre les espèces. Des espèces ont pris le dessus par rapport à d'autres. Le fenugrec a été très décevant dans le mélange. C'est principalement la moutarde d'Abyssinie, la phacélie et la lentille qui se sont développées. La production de biomasse a été mesurée avec la méthode MERCI, dans la bande double densité nous avons obtenu une production de biomasse de 6,1T de MS contre une production de biomasse de 5,7T de MS sur la bande à 600 plantes/m2 . Il faudra ré-ajuster les proportions et le mélange et abaisser la densité de plantes au m2 pour être plus proche des 250 à 300 plantes/m2. La forte densité ne permet pas à toutes les espèces du mélange de s’exprimer. La compétition entre les espèces est plus importante et la phacélie et la moutarde ont pris le dessus sur les autres espèces. La fissuration n’a pas eu d'incidence sur la production de biomasse, par contre le système racinaire a bien colonisé la partie qui a été travaillée. La structure est plus poreuse. Du point de vue du salissement, le résultat est très positif, la parcelle est restée propre sur les deux modalités. La production de biomasse du couvert a répondu à l'objectif fixé. Le point négatif qu'il reste est la pression mulots. Des observations seront réalisées dans l'orge pour observer la différence de développement entre la modalité en direct et la modalité qui a été fissurée