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Adapter la profondeur du semis pour réussir ses couverts d'été

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Charente

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Agriculteur

Jean-Marc Prud'homme
Prud'homme Jean-Marc

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2020
mis à jour le 18 septembre 2024

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique

Semoir de semis direct à disque

plaines calcaire

Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 1 / 3

Images

Objectifs

Réussir un couvert d'été Assurer une couverture permanente de mes sols Améliorer la fertilité de mon sol Maximiser la productivité sur ma parcelle

Description

Réussir son couvert d'été est un des plus gros défis pour un agriculteur, encore plus avec des sécheresses comme en 2022 avec 3 mm, 4 mm et 44 mm respectivement pour juillet, août et septembre. A la suite de travaux en collaboration avec ma coop Océalia et Nicolas Courtois, nous avons mis en place un essai de différentes profondeurs de semis pour l'adopter ensuite sur toute la ferme. Nous avions testé un semis à 1 cm, 3 cm et 5 cm au semoir SD à disques derrière moisson de blé aux alentours du 22/07. Le couvert semé était un couvert multi-espèces (14) composé de Sorgho mutlicoupe 6 kg/ha, Navette 1 kg/ha, Trèfle incarnat 5 kg/ha, Trèfle d'Alexandrie 4 kg/ha, Tournesol 4 kg/ha, Radis fourrager 1 kg/ha, Vesce velue 8 kg/ha, Lentille 6 kg/ha, Moha 10 kg/ha, Cameline 1 kg/ha, Phacélie 2 kg/ha, Lin 6 kg/ha, Vesce commune 15 kg/ha, Triticale 30 kg/ha. Ce couvert semé a haute densité, m'est possible sur l'exploitation car les 7 dernières espèces sont autoproduites sur ma ferme donc présentes un coût raisonnable. Le but de ce couvert, hormis son objectif de pâturage d’automne, il permet un continuum avec des espèces présentes au printemps (trèfle incarnat, vesce velue et triticale).

Résultats

Les résultats montrent que le couvert semé à 5 cm est beaucoup plus productif que celui semé à 3 et à 1 cm par ordre décroissant. Plusieurs hypothèses sont possibles comme la concurrence avec la dégradation des résidus de cultures précédents et le positionnement idéal sans résidus dans le sillon, la phyto-rémanance de certains produits sur le couvert, et/ou le taux d'humidité plus important à 5 cm qu'à 3 ou 1, et avec un plus faible risque de levé du couvert puis d'un dépérissement faute de pluie par la suite. Sur le couvert semé à 5cm nous avons atteints 9 tMS/ha alors que nous sommes à 4 tMS/ ha sur3cm et 1 tMS/ha sur 1 cm. La profondeur de position de la graine est, pour nous, réellement un levier important dans la réussite de nos couverts estivaux. (Ce RexAgri, s'inspire des travaux de Nicolas Courtois, d'Océalia et de l'article d'Aurélien Haigron de la revue TCS.)

Structures accompagnatrices