Autonomie par les couverts permanents
Deux-Sèvres
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Pierre Cogny
PIERRE COGNY
Atelier
Date de mise en place
2019
mis à jour le 31 octobre 2024
Blé tendre hiver, Luzerne, Trèfle annuel, Trèfle pluriannuel, Lotier, Vesce commune, Avoine hiver, Seigle
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique
limono-argileux
Niveau de satisfaction: 3 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images

Objectifs
Etre autonome en alimentation pour mes bovins Etre plus résilient Assurer une double production sur la parcelle
Description
Afin d’être plus autonome dans mon système et de pallier les problèmes économiques de certaines cultures j’ai décidé de baser mon système sur un couvert permanent. En effet, j’implante du trèfle violet, de la luzerne ou du lotier (en fonction des parcelles) de façon permanente sur mon exploitation. Le but étant d’arriver à faire une double production. Pour cela, après la moisson d’un blé classique, je sème un mélange fourrager composé de vesce, tritical, trèfle squarossum, avoine ou seigle au 15/09 que je fauche et j’enrubanne à destination de mes bovins aux alentours du 5 mai. Je passe ensuite un coup de déchaumeur à disque sur 5 cm afin de de semer ma luzerne Sibémol à 12 kg/ha. Je la sème à la volée que je rappuie au rouleau derrière. J’arrive, dans l’été, à faire environ 2-3 coupes pour atteindre les 4 tMS/ha environ. Je sème ensuite mon blé aux alentours du 15/10 suivis d’un litre de glyphosate. Pour calmer la luzerne, j’applique au 10/02 5-6g d’hormone que je réitère en avril avec environ 15 g/ha. Lors de sa première année, quand la luzerne est jeune, les doses appliquées sont plus faibles. La récolte passée, je peux faire deux coupes de luzerne ensuite, ce qui me permet de faire des stocks de fourrage de qualité pour mes vaches.
Résultats
Ce système est pour moi très performant, il me permet d’assurer deux récoltes et donc d’être plus autonome sur la ferme. La culture de luzerne est relativement peu couteuse. De plus, la fertilisation du blé est elle aussi plus faible, je n’applique que 10 t/ha de fumier et 80 unités d’azote, avec des rendements satisfaisant aux alentours des 7 t/ha. Les restitutions azotées et le pouvoir racinaire de la luzerne sont un bonus pour mon sol et la fertilité/durabilité de mon système. Cela m’a permis de remplacer le maïs qui est une culture à risque dans notre région, les belles années sont rares et ne rattrapent pas les autres.