Fétuque rouge associée (petits pois, féverole, lin)
Yonne
Abandonnée car non satisfaisante
Agriculteur
Luc Jacquet
EARL DES COURTILLOTS
Atelier
Fétuque, Couvert associé
Plusieurs parcelles
Semoir de semis direct
Equipement moissonneuse spécifique Semoir permettant de semer des très petites graines
Argilo-calcaire très superficiels
Images
Objectifs
Créer un effet prairie en limitant le travail du sol Structurer le sol par un réseau racinaire puissant Augmenter la matière organique pour stoker l’eau et les éléments nutritifs Diversifier mes cultures et mes revenus et améliorer la marge nette
Description
La fétuque rouge est une culture pluriannuelle, qui se développe sous couvert d'une autre culture et qui est récoltée (graines pour prairies et gazon) en année N+1 et N+2. J'ai testé plusieurs associations pour trouver les partenaires les plus adaptés à la fétuque. Mon premier test était avec du petit pois de printemps. J'ai semé le petit pois en semis simplifié avec une trémie supplémentaire pour semer la fétuque en même temps. La fétuque mettait longtemps à s’installer, elle A fini par bien se développer après la récolte du petit pois, lorsque les conditions étaient plus humides. J'ai récolté les graines les année suivantes (semence gazon et prairie). Le reste de la plante est détruit mécaniquement et restitué au sol. Puis j'ai semé du blé. J’ai aussi testé d'autres association : - fétuque/colza et fétuque-trèfle : ça n'a pas bien fonctionné car les résidus de paille étaient trop denses pour que ces graines de petite taille puissent germer. - fétuque/lin : l'idée était de trouver une autre tête de culture qui supporte mieux la chaleur (j’étais déjà passé en semis direct). J'ai implanté le mélange au printemps avec un passage de herse étrille. Cette année là, il a plu et la fétuque a bien levée au printemps mais il a fait très sec après et les rendements ont été impactés (5qt/ha de fétuque). - fétuque/féverole : en 2019 sur une parcelle de 3 ha qui nécessitait un nettoyage du vulpin. J'ai semé tardivement, mais les conditions sèches n'ont pas permis une bonne levée. J'ai réessayé au printemps 2020 avec une féverole à petit PMG (coût semence plus faible) avec un semis courant février dans des conditions fraîches et avec un passage de rouleau pour rappuyer le sol. Il a fait très sec et j’ai récolté seulement 3qt/ha. J’ai eu des repousses de féverole en septembre lorsque la fraicheur est revenue. Maintenant je teste différentes cultures pour mettre après la fétuque rouge car elle est difficile à détruire sans labour.
Résultats
L'association fétuque-petit pois a très bien fonctionné pendant 15 ans (2000-2015), mais depuis, comme le reste des cultures cela devient plus compliqué : je n’arrive plus à implanter la fétuque par problème de sécheresse récurrente. Le deuxième frein majeur c'est le vulpin résistant. Niveau rendement je faisais du 12-14 qt/ha les premières années (terres à bons potentiels), puis 8q/ha avec jusqu’à 40% de taux d’impureté de vulpin pour finir les dernières années à 5 qt/ha à cause des sécheresses. J’ai arrêté cette culture en 2017 car les rendements et la qualité germinative des semences étaient trop impactés par les conditions climatiques et le vulpin. Le passage au semis direct est positif : il contribue à améliorer la structure de nos terres argilo-calcaires avec une proportion importante de cailloux et qui exigent d'être suffisamment tassées pour la germination des graines.