Colza et fenugrec en semis direct
Yonne
Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée
Agriculteur
Luc Jacquet
EARL DES COURTILLOTS
Atelier
Colza d'hiver, Couvert associé
Plusieurs parcelles
semoir de semis direct
Argilo-calcaire très superficiels
Images

Objectifs
Améliorer la structure du sol
Description
Depuis 2017 j’associe mon colza au fenugrec qui est une culture de printemps très tardive qui se mélange bien au colza et qui a peu d’écart dans la profondeur d’implantation. Je l’implante en semis direct depuis 2 ans. Pour cela, je passe un disque indépendant sur 1 cm de profondeur (2 cm si j’ai mis du compost avant) puis je sème avec un semoir de semis direct à triple disque acheté d’occasion (ancien et adapté aux grandes surfaces). Je me suis rendu compte au fur et à mesure des essais que travailler un tout petit peu le sol avant le semis améliore significativement les résultats. En 2021 j’ai épandu du compost le 20 juillet suivi d’un léger déchaumage pour l’enfouir. Quelques jours après j’ai désherbé puis j’ai semé le colza le 8 août. Je mets du compost sur mes têtes de rotation (colza, trèfle) une fois tous les trois ans. Les grandes difficultés liées au semis direct sont : - Avoir une bonne moissonneuse qui répartit bien les pailles. Pour cela j’ai modifié ma moissonneuse. - Gérer les excès de paille (notamment au niveau des andains) qui réduisent le taux de levée des graines, surtout des petites graines comme le colza (mais aussi en orge). Une dose de semis de 5 kg/ha est tout juste suffisant pour avoir assez de pieds à l’hectare. Idée : descendre à 3 kg/ha pour mieux maîtriser la levée. - Gérer la pression adventices : avec ma transition en semis direct la flore d’adventices change : il y a moins de graminées (vulpin, etc) et plus de dicotylédones et de renouées. Je dois faire évoluer mon programme phyto en conséquence.
Résultats
Cela fait deux ans que je fais du colza en semis direct et je suis satisfait. Travailler très légèrement le sol avant l’implantation fait la différence. Plus globalement le semis direct améliore progressivement la structure de mes terres et répond au besoin de tassement des sols pour assurer la germination. Je fais aussi mes céréales (blé, orge,...) et le trèfle semence en semis direct. Concernant l’association avec le fenugrec, La Chambre d’agriculture qui nous accompagne fait des comptages pour évaluer les bénéfices de l’association sur la gestion des altises. On sait que lorsque la pression d’altises est forte l’association n’a pas d’effet. Lorsque la pression est faible on peut se passer d’insecticides en automne (je fais juste le traitement pour les méligèthes) mais c’est difficile d’estimer la contribution réelle de cette association.
Pour aller plus loin

Techniques culturales simplifiées (TCS)
Les TCS sont des méthodes de travail limitant le travail du sol. Les sols travaillés mécaniquement deviennent rapidement très pauvres en matière organique et la couche arable se réduit. Les TCS (Techniques Culturales Simplifiées) ont été d'abord inventées pour remédier à cela. Avec le semis direct, elles constituent les techniques culturales sans labour. Elles regroupent toutes les techniques de travail sans retournement du sol comme le strip-till, le travail superficiel ou le pseudo-labour. Les TCS sont souvent une étape avant la conversion à l'agriculture de conservation des sols et caractérisent la troisième révolution agricole.


Réussir un couvert végétal
Un couvert végétal désigne un ensemble de végétaux recouvrant le sol de manière permanente ou temporaire.
