Double couvert végétal été-hiver avant cultures de printemps
Somme
Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée
Agriculteur
Hervé Fournier
SARL Bellevue
Atelier
Couvert d'été, Couvert d'hiver, Betterave sucrière, Pomme de terre conso, Pois de conserve
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique , 65ha au total
Fissurateur, combinable rotative semoir (semoir à semis-direct depuis 2022).
Achat semoir SD en 2022, achat de semences pour les couverts (100 €)
Terre sablo-limoneuse (60 % de sable, 7 % d’argile)
Images
Objectifs
Maximiser la porosité naturelle du sol grâce à l’action structurante des racines Augmenter la production de biomasse pour nourrir plus intensément l'activité biologique du sol Maximiser la couverture du sol
Description
Les caractéristiques de mon sol (sablo-limoneux avec peu d’argile) font qu’il se reprend en masse très fortement après un travail mécanique. Un labour à l’automne implique donc de nombreuses opérations pour le reprendre au printemps. Avec l’objectif de favoriser une bonne porosité naturelle et de diminuer le travail du sol, j’ai opté pour la technique du double couvert été-hiver avant les cultures de printemps. Le premier couvert est semé début août au combiné rotative semoir (en 2022 acquisition d’un semoir à semis direct), après une paille (chaumes broyées) et un passage de fissurateur à 30 cm selon la structure du sol. Il contient généralement une grande proportion de légumineuses (pois, vesce, trèfle…), phacélie, tournesol…Son rôle est véritablement d’apporter de la matière organique fraîche et donc de l’azote. En termes de densité, ce premier couvert est semé à 500-600 grains/m² dont 350 grains de légumineuses. Il est détruit vers le 20 octobre au broyeur, et le semis du deuxième couvert intervient dans la foulée. Le second couvert a pour rôle de produire beaucoup de biomasse, d’apporter du carbone et de structurer le sol avec une densité racinaire importante. Il est composé principalement de graminées (avoine, seigle) et semé à 100 kg/ha. Ce deuxième couvert est détruit en février selon les conditions climatiques, au broyeur et au glyphosate une semaine après. La culture de printemps est implantée 30 jours après.
Résultats
Le facteur clé de succès est évidemment la météo qui est déterminante, puisqu’il faut de l’eau au démarrage pour ne pas être débordé par les adventices. Je suis très satisfait de cette technique qui favorise un bon ressuyage des terres et qui permet donc d'implanter le plus tôt possible la culture de printemps qui suit.