Elevage allaitant performant et autonome en aliments
Pas-de-Calais
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Gilbert Lucas
EARL LUCAS Gilbert
Atelier
Prairie permanente/naturelle
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique
Argilo limoneux
Images
Objectifs
Etre le plus rentable possible sur mon élevage
Description
J'ai un troupeau de 150 bovins allaitants (contre 300 avant) sur un système 100% herbager. J''ai 50 ha de prairies permanentes et 20-25 ha de foin. Les animaux pâturent d'abord sur les prairies permanentes (2-2,5 UGB/ha) puis après la récolte des foins/de l'enrubanné sec (début-fin juin), je dispatche les animaux sur ces parcelles. Les vaches pâturent le reste des pailles, les espaces non fauchés et se régulent naturellement sur cet espace extensif (1,5 UGB/ha). Je mets 60-80 U d'azote en mars-avril sur les prairies destinées à la production de foin/enrubanné. Avec cette gestion, j'ai suffisamment de ressources fourragères pour l'hiver. Je complémente avec de l'aliment fabriqué à la ferme composé de blé, d'orge et de soja (2kg/animal). Ainsi je suis plus autonome et plus sûr de la qualité de mes aliments. Je travaille avec une trémie mélangeuse sur une désileuse pailleuse. Cela mélange bien l'aliment du début à la fin (alors que séparé la vache mangera le correcteur et les pulpes après) En parallèle de ça : - Je ne fais pas d'insémination pour économiser et protéger le troupeau d'une contamination extérieure. Je vais sélectionner moi même les taureaux, je prends des animaux avec un bon vêlage et une belle conformation. J’achète un taureau 2-3000 euros jeune et je le revends quelques années plus tard le même prix car il a grossi. Il m'a coûté la nourriture mais j'économise l'insémination. En plus je minimise les risques d'avoir des microbes chez moi car il n'y a pas de personnes extérieures qui viennent. - Je groupe les vêlages : en novembre et décembre pour avoir le cheptel dans la même catégorie et pas avoir des vêlages tout au long de l'année. - Je fais du 100% aire paillée pour le bien être animal. J'ai suffisamment de pailles avec mes cultures de vente. Une fois à l’automne je récupère le fumier, je le mets en dépôt et je l’épands après sur mes terres.
Résultats
Finalement j'ai une bien meilleure rentabilité avec moins d’animaux et ce système en prairies et cultures de vente.,Je n'ai pas de frais vétérinaire, aucun traitements antibiotiques. Mes animaux ont de l'espace (100% aires paillées), s'alimentent bien, pas d'accident ni de perte de veaux. Je suis performant en viande avec 1,8kg en GMQ/jour (rentabilité poids prix). Ainsi, j'économise des charges, j'ai plus de temps, de tranquillité d'esprit, de meilleurs résultats et le plaisir de voir mes animaux en bonne santé et heureux.