Gestion des eaux de ruissellement avec le principe de Keyline
Ariège
Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel
Atelier
Date de mise en place
2019
mis à jour le 30 novembre 2023
Des micro-parcelles , 1,7ha au total
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Sol argilo-limoneux sableux
Niveau de satisfaction: 2 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images
Objectifs
Développer des solutions pour gérer efficacement les eaux de ruissellement, en évitant qu'elles ne s'accumulent sur les routes et causent des problèmes. Trouver une approche durable et écologique.
Description
La démarche commence par l'observation du terrain et des courbes de niveau. En regardant le premier schéma, on peut voir que la parcelle possède une pente supérieure à 20% et que l’eau de ruissellement de la forêt arrive directement en haut de la parcelle. Par conséquent, cette parcelle est exposée à des risques de fort ruissellement d’eau. Dans la parcelle, des zones sensibles où l'eau a tendance à s'accumuler sont déterminées. Une de ces zones est choisie comme point clé pour définir la base pour la plantation des arbres. La courbe de niveau passant par ce point est délimitée (en vert sur le schéma ci-dessous). Puis je trace des lignes parallèles avec un espacement de 6 mètres entre chaque ligne, pour faciliter le passage d’un tracteur (en violet sur le schéma). Sur ces lignes, un sous solage est réalisé à 70 cm de profondeur pour préparer le terrain pour la plantation d'arbres. Nous avons planté 48 arbres fruitiers greffés. Entre chaque arbre fruitier, nous avons ajouté des arbres à croissance rapide, des fruits rouges, de la consoude, de la mélisse et de l’origan pour créer différentes strates et favoriser la production de biomasse (voir le deuxième schéma). Chaque ligne d’arbre est recouverte d’un paillage de 70 cm de large. Un couvert végétal à été semé en inter rang puis une prairie qui est fauchée une fois par an.
Résultats
Malheureusement, en trois hivers nous avons constaté un taux de mortalité de 30% pour les arbres fruitiers et une majorité des fruits rouges n’ont pas survécu (surement à cause du manque d'eau). Cependant les herbacées (mélisse, origan et consoude) se sont bien développées. Par ailleurs, il faut encore attendre que les arbres grandissent pour avoir des résultats visibles sur le rôle de ces derniers sur le ruissellement de l’eau. En effet, les arbres jeunes n’ont pas assez développé leur réseau racinaire pour permettre une bonne infiltration de l’eau dans la parcelle. Cependant, on a pu déjà observer l'apparition de nouvelles formes de vie dans la parcelle par rapport aux années précédentes, telles que des limaces, des insectes et des vers de terre… La présence d'araignées, d'oiseaux, de sauterelles et de mycorhizes témoigne de la bonne évolution de cet écosystème. Les oiseaux, en particulier, contribuent à l'aménagement de la zone en transportant des graines d'arbres par leur déjection. Pour améliorer l’infiltration de l’eau, j’envisage d'ajouter des baissières pour récupérer toute l'eau en amont du terrain. Pour éviter le trop-plein, je prévoie d'utiliser une autre baissière.