Lutter contre la pression vulpin
Indre-et-Loire
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Christophe Gourdain
CHRISTOPHE GOURDAIN
Atelier
Date de mise en place
2010
mis à jour le 20 novembre 2024
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique , 500ha au total
Limon battant
Niveau de satisfaction: 3 / 3
Niveau de prise de risque: 1 / 3
Images
Objectifs
Supprimer le vulpin de mes terres
Description
Le vulpin était un réel fléau sur la ferme. Il faut savoir que cette adventice se développe lorsque le sol est pauvre en sucres. Dans ma rotation, le colza occupait une proportion importante, et il s’est avéré qu’il était à l’origine de nombreux problèmes liés à cette plante indésirable. Le colza appauvrit le sol en sucres, ce qui favorise la germination du vulpin et d’autres adventices. Ces plantes se développent pour rééquilibrer un sol déséquilibré ou perturbé par les pratiques humaines. De plus, les rotations simples et pauvres en sucres, comme celles composées de colza, blé et orge, rechargent très peu, voire insuffisamment, le sol en sucres. Cela favorise la prolifération du vulpin, qui envahit certaines régions céréalières. Il convient également de noter que le vulpin prolifère en cas d’excès d’humidité, par exemple entre les drains ou dans les bas-fonds. Pour lutter contre ce problème, il est impératif d’apporter du sucre au sol et d’améliorer sa porosité. La diversification des rotations devient donc essentielle. Il faut aussi introduire des couverts végétaux capables d’apporter des sucres en quantité. Rien de tel que des couverts de plantes estivales comme le maïs, le sorgho ou le millet, qui sont des plantes en C4. Ces espèces à croissance rapide libèrent d’importantes quantités de sucres par exsudation, enrichissant ainsi le sol et freinant le développement du vulpin. Les couverts sont indispensables, mais ils ne doivent pas représenter une charge trop importante. Grâce à des semences de ferme produites localement, je parviens à obtenir des couverts efficaces et denses pour un coût d’environ 35 €/ha. Dans les parcelles envahies, comme cela a été le cas pour les miennes, l’enchaînement de deux cultures de maïs suivi d’un millet a permis de résoudre une grande partie du problème. Certes, dans ma région, le maïs ne donne pas de rendements élevés. Cependant, en réduisant au maximum les charges, cette culture reste un peu rentable. Surtout, elle permet de préparer le terrain pour des cultures plus rémunératrices par la suite, sans infestation de vulpin.
Résultats
Depuis que ma rotation est plus diversifiée, avec des plantes en C4, moins de colza et des couverts systématiques partiellement constitués de ces mêmes plantes, la pression exercée par le vulpin a fortement diminué, voire disparu. Je suis satisfait d’avoir compris une partie du fonctionnement du vulpin et d’avoir réussi à le combattre naturellement, au point d’en être débarrassé aujourd’hui.