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Macération d'ortie, consoude et ail pour diminuer mes IFT

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icone localisation

Seine-Maritime

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Agriculteur

Antoine Chedru
EARL de LONGUEIL_

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2015
mis à jour le 7 octobre 2024

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique

Cuve inox, pulvérisateurs

Redoxmètre

Limon 70 %

Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 1 / 3

Images

© Guillaume Chedru Fauche des orties

Objectifs

Fortifier nos plantes et/ou éloigner les bio-agresseurs Diminuer nos passages et nos quantités de produits phytos

Description

Depuis de nombreuses années, nous faisons sur la ferme nos macérations de consoude, orties et ail. L'ortie et la consoude ont des objectifs de stimulation des défenses des plantes et de booster la flore microbienne pour réduire les problématiques fongiques. L'ail, quant à lui, a plus des propriétés répulsives sur les insectes (altises) en l'occurence. Nous appliquons les macérations d'ortie et de consoudes sur toutes les cultures et l'ail sur le colza, le lin et la féverole. Pour la macération d'ortie et de consoude : Nous récoltons avant floraison les deux en faisant attention qu'il n'y ai pas d'impuretés (adventives ou autres). Nous mettons individuellement les orties et la consoude dans des cuves de 1000 litres pour 100kg de végétal. L'eau doit être la plus pure possible -> eau de pluie pour nous. La macération dure une 10aine de jours. Cette macération est ensuite stocké dans des bidons sans air, à l'abris de la lumière et des variations de températures. Pour la macération d'ail : Broyage des gousses d'ail Mélanger 1 kg d'ail dans 300 mL d'huile de Colza et laisser macérer 12 h pour que les composés de l'ail se figent dans les corps gras de l'huile. Filtre et mélanger ceci dans 10 L d'eau tiède et stocker l'ensemble dans des bidons sans air, à l'abris de la lumière et des variations de températures. Les applications se font à 10% du volume de la macération (des bidons stockés). Environ 8 l/ha pour la macération d'ail et 5 à 10 l/ha pour le mélange consoude et orties. NB : L'application de la macération d'ail peut se faire avec 1 à 2 l/ha de savon noir, ce qui présente de bons résultats et cette application se fait le soir. Nous faisons 3 passages pour le blé par exemple

Résultats

Nous sommes très satisfaits des résultats de ces nouvelles méthodes concernant notre volonté de réduire les traitements phytos dans nos champs. Par exemple, cette année, 2024, année pluvieuse avec une pression importante, l'IFT du blé est de 0,9 alors que celui des voisins et de 4. A noter, que nous n'appliquons plus de régulateur et de traitements de semences sur la ferme. Globalement, ces applications de macérations nous ont permis de supprimer un passage de phytos sur les 3 anciennement pratiqués et de diviser par 2 les doses des 2 derniers. Cela nous a permis de diviser par 2 voir 3 notre consommation de produits phytos. En ce qui concerne les rendements, nous observons pas une augmentation par rapport à des parcelles témoins ou celles de voisins, mais nous observons une régularité dans les années, avec une stabilisation globale malgré les épisodes climatiques. Pour ce qui est des coûts, la consoude et l'ortie sont récoltées sur la ferme, et leur prix hors fauche, pulvérisation et temps de travail est nul. Pour les macération d'ail, le kilo d'ail est à 3,2 € soit plus de 1 ha traité, + l'huile de colza et le savon noir, nous obtenons un produit à moins de 5 € de l'hectare. Environ 10 fois moins cher que dans le commerce. NB : L'utilisation de ces macérations n'est quand même pas sans risques, il faut se former, car le risque d'empirer les problématiques est présent. Ces applications se font en préventif et ne peuvent justifier l'arrêt total et sans contrôle des moyens de lutte chimique. La vérification du pH-redox est également importante en cas de mauvaise macération ou de mauvais stockage pour ne pas fragiliser la plante par la suite.

Structures accompagnatrices