Produire de la semence de méteil pour couvrir les sols
Lot
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Jean-Pierre Jeauffreau
EARL DE BAQUE
Atelier
Avoine hiver, Blé tendre hiver, Féverole d'hiver, Orge hiver, Pois fourrager, Pois protéagineux, Triticale, Vesce
Plusieurs parcelles
Cultivateur, moissonneuse
Terres de plaines
Images
Objectifs
Autoproduire de la semence pour semer des couverts en vigne Vendre de la semence à des viticulteurs Vendre du fourrage à un éleveur
Description
J’ai commencé à faire du méteil il y a 4-5 ans pour un collègue éleveur que je fournissait déjà en maïs fourrager. J’ai gardé une partie du méteil pour semer le semer en couvert dans mes vignes (voir mon autre REX). Le couvert se compose de 8 espèces : blé, orge, avoine, triticale, pois fourrager, pois protéagineux, vesce, féverole. Je passe un coup de cultivateur avant le semis puis je sème en octobre, à une densité de 200 kg/ha avec ⅔ de céréales et ⅓ de légumineuses. A la base il a été conçu pour répondre aux besoins d’alimentation animale : équilibre entre énergie/azote et avec de l’avoine pour détoxifier. J’ai ajouté du pois protéagineux pour baisser la proportion de pois fourrager qui fait verser le mélange. Il faut privilégier des variétés tardives pour les variétés hâtives et des variétés hâtives parmi les variétés tardives. Je n’applique pas de fongicide ni d’insecticide. Je récolte en juillet-août, dès que les légumineuses sont à maturité (le pois déclenche la récolte). Les graines sont stockées dans une remorque de 20 T, triées puis mises en big bag. Je garde un peu de semence d’une année sur l’autre pour assurer mes stocks pour la vente. Derrière je peux refaire un méteil ou implanter du tournesol ou du sorgho. J’ai aussi essayé en semis direct mais ça n’a pas du tout marché : j’avais semé relativement tard, le sillon était gras et ne s’est pas bien refermé, puis il a plu et les graines se sont noyées. L’application de glyphosate après semis a touché les graines car le sillon n’était pas refermé.
Résultats
Les résultats sont variables selon les années. Quand ça fonctionne bien le couvert produit fait environ 2T. Les années où je n’ai pas réussi c’est lorsque j’ai testé le méteil de printemps et en 2021 lorsqu’il a beaucoup plu et que les parcelles étaient sales. L’avantage d’avoir un couvert diversifié c’est qu’il couvre vite (quasi aucun désherbage nécessaire) et il apporte de l’azote (baisse fumure : en général 50 U d’azote). Bien que je le vende plus cher que les céréales et que j’ai peu de frais, cette culture me rapporte peu. Je pourrais plus fertiliser et traiter pour doubler les rendements mais ce n’est pas dans mon optique. Je compte plutôt faire de la semence bio pour la vendre à des viticulteurs (autour de 60 centimes/kg). La demande va en augmentant, surtout en bio.