Optimiser le 1er apport d’azote en blé pour réduire les intrants
Seine-Maritime
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Thomas Fourdinier
EARL les champs de bray
Atelier
Blé tendre hiver, Blé dur
Plusieurs parcelles , 70ha au total
Aucun matériel spécifique
Aucun
Sable, limons, argiles et un peu de craie
Images
Objectifs
Améliorer la marge brute et réduire les intrants
Description
Raisonner l'apport d'azote sur blé et la mise en place de leviers complémentaires vise à réduire les intrants et les phytos. Je conduis mon blé en conventionnel, avec un déchaumage superficiel pré-semis et un semoir classique (pas d'accès à un semoir en semis direct). Au début, on supprimait 1er apport lorsque la densité de pied au m² était suffisante (600-700 épis /m²). Mais il s'est avéré que la suppression de cet apport est gênante lors des années sèches, et qu'elle nécessite de mettre une plus grosse dose au 2ème passage pour compenser, d'où une utilisation de l'azote pas optimale. Aujourd'hui, on préfère garder ce 1er apport (25-30 U) et le décaler dans le temps pour mieux valoriser l'azote car le coefficient azote est plus important sur un sol réchauffé. Je fais cet apport en mars-avril contre fin février en général dans ma zone. En parallèle je choisi des variétés résistantes aux maladies (sauvignon, extase,...) et particulièrement à la rouille jaune car nous arrivons plus facilement à maitriser la septoriose que la rouille jaune. Nous observons beaucoup les parcelles avec des tours de plaine tous les 10 /15 jours pour faire des comptages feuilles et intervenir quand c'est vraiment nécessaire et toujours dans une optique de réduction des doses.
Résultats
Avec le décalage de l’apport, le blé est plus clair et moins sujet aux maladies mais je n’ai pas remarqué de différences de rendements selon les différentes modalités. La réduction des densité de semis a pour effet de réduire le risque de maladies et de verse, ce qui nous permet de supprimer le régulateur. Cette densité n’impacte pas négativement les rendements car le blé à un fort pouvoir de compensation de part le nombre de talle au m² et la fertilité épis. Ma marge nette est bonne même avec la réduction des intrants. Grâce à cette approche systémique, nous avons aujourd'hui un système robuste et économe en intrants. Nous n'utilisons plus du tout d'insecticides et sans insecticides et notre IFT a diminué d'environ 40% avec une amélioration de la marge brute sur 5 ans. Nous faisons la même chose en colza et nous sommes passés d'un IFT de 8 à un IFT de 2,5 avec une petite perte de marge brute.