Pâturage du colza et du blé par des ovins
Aube
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Romain HARMAND
EARL DES FAYS
Atelier
Date de mise en place
Depuis 2019
mis à jour le 30 novembre 2023
Colza d'hiver, Blé tendre hiver, Couvert d'hiver, Couvert associé, Couvert permanent
Une parcelle , 10ha au total
Grillage et fils
Terres à cailloux, faible potentiel
Niveau de satisfaction: 2 / 3
Niveau de prise de risque: 1 / 3
Objectifs
Gagner en autonomie fourragère et en productivité sur les cultures Désherber naturellement les parcelles
Description
Ma ferme en polyculture-élevage est en non labour depuis 18 ans et 100% en semis direct depuis 5-6 ans sur des terres à cailloux (faible potentiel). Cela fait plusieurs années que je fais pâturer mon troupeau d'ovin dans les couverts et les cultures, notamment le colza. Je divise par exemple un parcelle de 10 ha en 5-6 sous-parcelles (séparées avec un fil) et les animaux pâturent du 15 septembre au 15 novembre, avec 8 jours d’intervalle entre chaque déplacement. Il faut faire attention à bien gérer le troupeau car les moutons sont tentés de revenir sur les parcelles pâturées pour manger les repousses qui sont très appétentes. Mon colza est associé à du trèfle. Les animaux pâturent en premier les pousses de colza puis le trèfle qui est plus bas. Ainsi, après la récolte du colza, je peux soit faire de l'enrubanné de trèfle soit faire pâturer le troupeau jusqu’au semis de la culture suivante. De la même manière, je fais aussi pâturer mon blé, de décembre à janvier.
Résultats
Globalement j'ai de meilleurs résultats sur les parcelles pâturées : mêmes rendements en colza et meilleurs rendements en blé derrière colza pâturé. Les déjections apportent de la MO et de l’azote directement assimilables ce qui améliore la fertilité des parcelles. En blé, j’ai fait 66 quintaux (moyenne de 60) et une économie de fourrage de 4-5 qt, soit un équivalent de 70 qt sur des terres où l’objectif est plutôt d’arriver à 55 qt. Faire pâturer me rapporte en moyenne 5-6 quintaux équivalent (valeur économique). En partant de parcelles sales, cette pratique, combinée au non labour, au semis direct et à des couverts diversifiés et productifs, a permis de nettoyer efficacement les parcelles. Aujourd'hui je peux me permettre de ne pas faire d'antigraminées sur blé et escourgeon derrière un colza. Je n’ai jamais eu de problème de météorisation en faisant pâturer les animaux sur des parcelles avec du trèfle car je fais attention à la transition alimentaire (colza puis trèfle ou repousses de céréales puis couverts dans le cas du pâturage des intercultures). Depuis 2 ans le colza patine au démarrage donc je n’ai pas fait pâturer le troupeau pour ne pas pénaliser la culture. J'adapte donc en fonction des conditions.