Plantes compagnes de seigle et féverole en betterave sucrière
Eure-et-Loir
Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel
Agriculteur
Frédéric Bonnet
Frédéric Bonnet
Atelier
Date de mise en place
PNRI sur 3 ans : 2021 - 2023
mis à jour le 20 février 2023
Betterave sucrière
Une bande , 1ha au total
Chisel, préparateur à dent, rotative semoir, semoir monograine
Argilo-limoneux
Niveau de satisfaction: 2 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images
Objectifs
Intégrer des plantes compagnes dans l’itinéraire betterave Évaluer l’impact de deux plantes compagnes sur la régulation des ravageurs et le développement des maladies
Description
Cet essai s’inscrit dans le cadre du Plan National de Recherche et Innovation pour trouver des solutions alternatives aux néonicotinoïdes piloté par l’INRAE et l’ITB. Les résultats présentés ci-dessous reflètent les observations de l’agriculteur sur l’intégration d’une plante compagne dans son itinéraire. Pour connaître les résultats détaillés, consulter les résultats publiés par l’ITB. Dans une parcelle de betterave, j’ai testé deux plantes compagnes : le seigle et la féverole. Ces plantes compagnes sont censées agir comme des perturbateurs visuels pour les pucerons (notamment responsables de la transmission du virus de la jaunisse de la betterave) qui se poseraient davantage sur ces dernières préservant ainsi davantage les betteraves de la jaunisse. Pour ce faire, j’ai réalisé deux bandes de 18 mètres de large où la betterave était associée à chacune de ces deux plantes. L’itinéraire de culture est le suivant : couvert peu développé détruit en novembre avec un passage de chisel, puis deux passages vibroculteur croskillette au printemps. Dix jours après j’ai semé les betteraves puis les plantes compagnes (seigle, féverole) en inter-rangs (le même jour). Dans la partie témoin, j’ai semé les betteraves sans plante compagne.
Résultats
Entre ma préparation de sol et le semis, il s’est écoulé 10 jours et une pluie qui ont conduit à un début d'enherbement dès le semis de betteraves. Je n’ai pas observé de différence significative dans la levée des betteraves selon les modalités : 90 000 plants/ha dans la modalité témoin, 89 000 dans la modalité seigle, 87 000 dans la modalité féverole. Le seigle a été détruit assez tôt (environ 1 mois après semis) en raison d'une pression ray-grass importante. Il aurait pu être détruit plus tard mais l’essai a été réalisé sur une parcelle assez loin de la ferme et je n’ai pas souhaité multiplier les allers-retours avec le pulvé. La féverole, quant à elle, s’est relativement peu développée (contexte de forte sécheresse et plusieurs passages de désherbant), mais a tenu le long de la culture. J’ai observé la présence de pucerons sur toutes les modalités qui m’ont conduit à faire un traitement insecticide (teppeki) pour ne pas prendre de risque sur la culture. Je n’ai pas observé de différence sur le développement de la jaunisse entre la modalité témoin et les modalités avec plante compagne. A suivre avec les résultats en 2023.