Pré-buttage d’automne et de printemps en pomme de terre N+1

Objectifs

Augmenter la couverture du sol et la production de biomasse des couverts Améliorer les apports d’amendements organiques pour maximiser la libération d’éléments nutritifs au moment de la plantation Diminuer l’intensité de travail du sol en réalisant l’ensemble des travaux de sol « lourds » (décompactage) en fin d’été (afin d’éviter les travaux difficiles en sortie d’hiver dans des sols humides et lourds, qui crée de plus de la compaction en profondeur) et maintenir la structure en place par des couverts végétaux jusqu’au printemps Tester la faisabilité d’une reprise légère de printemps avec création des buttes 1 mois avant la plantation pour favoriser le réchauffement du sol tout en limitant le nombre de passages d’outils Tester la faisabilité d’une plantation en direct au printemps dans une butte créée en début d’automne et protégée par un couvert végétal

Résultats

Nous n’avons pas pu observer l’impact positif des apports de matières organiques à l’automne sur la modalité pré-buttage d’automne étant donné l’échec de cet essai. Pour la modalité Pré buttage de printemps : la formation des buttes sans utilisation d’outil animé a permis de préserver la structure et la microporosité du sol. Les conditions sèches de début de printemps et l’absence d’outil animé n’ont pas permis de créer une terre suffisamment fine pour espérer un bon placement des tubercules et une bonne qualité d’implantation. Comme l’an passé, nous avons rencontré des difficultés de terrage des pommes de terre, la planteuse ne déposant pas les plants assez profond (outil conçu pour travailler dans de la terre fine préparée). Ces problématiques se sont retrouvées lors du passage de la herse étrille qui a mal fait son travail et a déterré quelques tubercules. Un retard de précocité a également été observé par rapport au témoin, probablement dû au moindre réchauffement du sol par une préparation de terre moins importante. Malgré une date de semis des couverts végétaux plutôt tardive, les biomasses produites sont supérieures à celle de l’année dernière sur la surface témoin (3,9 T MS/ha). La phacélie sort clairement son épingle du jeux dans les terre Bretonnes et son pouvoir étouffant est un réel atout en agriculture biologique. Les structures de sol sont grumeleuses et aérée, un point positif. Comparativement au couvert végétal témoin, le couvert végétal de la modalité pré-buttage d’automne produit/restitue (Méthode MERCI) : -25% de biomasse, +32% d’azote, -40% de phosphore, -34% de potasse, -33% de soufre. Rendements bruts pour chaque modalité : - Témoin = 30 tonnes/ha - Modalité pré-buttage d’automne = 10,67 tonnes/ha (- 64 % : principalement dû à la concurrence des adventices et aux conditions de récolte difficiles) - Modalité pré-buttage de printemps = 32,63 tonnes/ha (+9 % : effet année, l'année dernière les résultats étaient légèrement inférieur au témoin, donc pas de généralisation possible) Cet essai me confirme que le pré buttage d'automne est très complexe, demande une grande réactivité et avec des résultats trop sujets aux conditions climatiques de l’année. Je vais poursuivre mes essais de pré buttage de printemps une 3ème année pour perfectionner la technique et voir si on pourrait la généraliser.

Projet