Protection fongicide alternative en culture de pomme de terre
Val-d'Oise
Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée
Agriculteur
Anne-Sophie LEROY
FERME DE VAULERAND
Atelier
Pomme de terre conso
Une bande , 6,66ha au total
Limon
Images
Objectifs
Évaluer l’efficacité d’une protection fongicide alternative en pomme de terre
Description
Cette expérience vise à comparer un itinéraire cultural classique avec une protection fongicide à base de produits de synthèse sur la variété Cammeo et un itinéraire comparable, mais avec une protection fongicide à base de biostimulants, préparations naturelles et oligo-éléments. Les deux modalités avaient comme précédent un blé tendre d’hiver et une moutarde blanche en interculture. La modalité protection fongicide classique (5,26 ha) a reçu différents traitements fongicides entre début juin et début août. La modalité protection fongicide alternative (1,40 ha) a reçu plusieurs traitements à base de biostimulants, préparations naturelles et oligo-éléments : purin de prêle, milvax, cuivrol (oligo-élément), intracell, ocase, lafibol superstim. L’essai a été conduit avec une volonté de ne pas devoir nécessiter un investissement supplémentaire en termes de matériel. Aussi les deux cultures ont été conduites avec le même matériel, et seulement les réglages spécifiques nécessaires selon les produits ont été adaptés.
Résultats
- La variété Cammeo est tolérante au mildiou notamment en conduite agroécologique mais l’année 2022 avec une faible pression de la maladie n’a pas permis d’apprécier réellement cette caractéristique. - Suites aux conditions climatiques de l’année, on observe principalement des spot de gale commune et de dartrose sur les tubercules, sans distinction entre les deux itinéraires techniques. - Malgré les fortes chaleurs, la variété a conservé un feuillage bien vert et turgescent tout le long de sa période de végétation, quel que soit l’itinéraire technique. Une irrigation a été menée tout le long de la végétation. - Contrairement à d’autres variétés, le phénomène de retubérisation n’a pas été observé, ne donnant pas lieu à une hétérogénéité des tailles de tubercules. - Le coût produit seul montre une différence entre les deux itinéraires, de 312€/ha pour le conventionnel contre 271€/ha pour l’agroécologie. Pour relativiser ce chiffre, il y a eu 10 interventions en conventionnel sur la parcelle contre 12 pour l’agroécologie. Ces résultats restent à relativiser étant donné qu’il s’agissait d’une année à faible pression mildiou et que cela aurait nécessité plus d’interventions pour le programme agroécologie dans un autre contexte. En conclusion, il n’a pas été noté de différence sur la pression mildiou entre les deux modalités en situation de très faible pression climatique. Cet essai est à reconduire dans un contexte climatique différent.