Résilience grace à l'ACS
Charente
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Stéphane Olivier
Ferme des frères olivier
Atelier
Date de mise en place
10 ans
40% sables 40 % limons
Niveau de satisfaction: 3 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images

Objectifs
Etre plus résilient face au climat Obtenir plus de confort dans son travail et ses échéances Obtenir une entreprise finalement plus résiliente
Description
Cette résilience grâce à l'ACS joue sur plusieurs leviers : La partie sol : L'objectif est de couvrir les sols au maximum (couverts, cultures, résidus) et de les nourrir au maximum. On cherche à produire de la biomasse pour protéger le sol de la chaleur (effet thermorégulateur), des pluies, et pour conserver la fraîcheur. En même temps, cette biomasse nourrit le sol et active la vie biologique. Pour cela, on arrête le travail du sol en plein afin de limiter les périodes de sol nu et de moins perturber la vie du sol. Toutefois, il ne faut pas être dogmatique : des travaux en bio bien réalisés ne sont pas forcément chaotiques pour la vie biologique (une partie en bio me donne satisfaction même avec de la gratouille de temps en temps). L'important est de tout faire pour améliorer la structure du sol. Pour produire de la biomasse, on peut utiliser celle qu'on évite d'exporter (comme la paille), celle produite par les couverts ou encore des apports exogènes. Il est aussi essentiel d'investir dans cette matière organique (MO). Les investissements sur une ferme ne se limitent pas aux tracteurs ou aux machines : il faut anticiper et envisager des investissements en MO ! La partie culture : En améliorant le sol, le comportement des cultures évolue avec le temps. Les premières années, les sols sont souvent en déficit et nécessitent donc un apport plus important pour compenser. Mais une fois que le système est lancé, il devient plus autonome. Moins on reste dans l'entre-deux, mieux c'est. Il ne faut pas restreindre les apports les premières années. Ensuite, la biodisponibilité des éléments augmente naturellement pour les cultures (nourrir le sol avant la plante = nouvelle vision de l'agriculture). Les cultures ne souffrent plus de faim d'azote en hiver, les sols deviennent plus fertiles avec moins de fluctuations, ce qui permet une nutrition régulière et donc une croissance homogène. À l'inverse, une fertilisation uniquement par engrais minéraux entraîne des à-coups dans la croissance. Le recyclage des éléments et oligo-éléments par les couverts, ou par des apports de MO exogène, permet de réduire les carences et de rendre les cultures plus résistantes. Des corrections sont nécessaires pendant un temps : il s'agit de corriger le sol pour que les plantes suivent la même direction. La partie entreprise : L'investissement est beaucoup plus léger. Inutile de réfléchir à l'achat d'un nouvel outil pour gérer telle ou telle condition. Le travail se fait très bien avec de vieux semoirs (mes trois semoirs, de 1998, 1999 et 2005, valent moins de 80 000 €, soit le prix d'un seul semoir SD à disques). La couleur de la machine n'est pas importante et on ne ressent pas la pression d'acheter de nouveaux outils, le parc matériel est simple.
Résultats
Avoir un sol en bonne santé permet de mieux tamponner les aléas climatiques, que se soit le chaud, le sec, le trop d'eau. L'agriculteur est beaucoup moins stressé d'être dépendant de la météo et en même temps, les plantes sont moins stressé car il n'y a pas de stress majeur (hydromorphie, sécheresse) dans des sols fertiles. Les plantes repartent mieux même après des grandes inondations par exemple. La résilience est la conséquences des choix passés. La résilience dans la gestion de l'entreprise se traduit par moins d'achats de matériel et donc moins de pièces d'usure, surtout en terres à silex comme les miennes, où les socs de charrue ne dépassent pas les 50 ha. Les tracteurs font moins d'heures, et mes 300 ha sont travaillés avec deux tracteurs 4 cylindres. Cela permet de réduire la consommation de carburant et les coûts de maintenance. Ces économies permettent de faire de meilleur investissement sur d'autres outils important comme le pulvérisateur, et pouvoir obtenir un outil haut de gamme pour faire des passages précis, réduit en dose et plus efficaces. C'est un cercle vertueux qui se créer. Avoir un sol en bonne santé permet de mieux tamponner les aléas climatiques, que ce soit le chaud, le sec ou le trop d'eau. L'agriculteur est beaucoup moins stressé par sa dépendance à la météo et, en même temps, les plantes sont moins stressées car il n'y a pas de stress majeur (hydromorphie, sécheresse) dans des sols fertiles. Elles repartent mieux, même après de grandes inondations, par exemple. La résilience dans la gestion de l'entreprise se traduit par moins d'achats de matériels et de toutes leurs pièces d'usure, surtout en terres à silex comme les miennes où les socs de charrue ne dépassent pas les 50 ha. Les tracteurs font moins d'heures et mes 300 ha sont travaillés avec deux tracteurs 4 cylindres. Qui dit plus petit modèle dit aussi consommation plus faible, etc. Ces économies permettent de faire de meilleurs investissements sur d'autres outils importants comme le pulvérisateur, afin de pouvoir obtenir un outil haut de gamme pour des passages précis, réduits en dose et plus efficaces. C'est un cercle vertueux qui se crée. La résilience est la conséquence des choix passés.