Retour couvert en Limagne
Puy-de-Dôme
Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel
Agriculteur
Philippe Aymard
SCEA AYMARD
Atelier
Date de mise en place
2024
mis à jour le 21 novembre 2024
Une parcelle
argilo-calcaire
Niveau de satisfaction: 3 / 3
Niveau de prise de risque: 1 / 3
Images
Objectifs
Implanter un couvert en semis direct Avoir des couverts dans ma rotation Améliorer la fertilité de mes sols
Description
Dans le cadre du projet PACHAMAMA, en partenariat avec notre coopérative ROCHIAS, nous avons décidé de semer des couverts d'interculture afin d'apporter de la diversité à notre rotation, ainsi que de la matière organique et d'autres bénéfices à notre sol. Les mêmes couverts ont été semés sur deux parcelles différentes : l’un en semis direct le 10/08/2024 et l’autre le 02/09/2024. Le mélange utilisé comprend : BaseAgro (radis chinois et fourrager, lin, niger, tournesol, trèfle, phacélie), semé à raison de 10 kg/ha, avec un ajout de 12,5 kg/ha de gesse et de 2,5 kg/ha de sorgho. Le semis a été réalisé à 5 cm de profondeur, conformément aux recommandations de Nicolas Courtois. Cette profondeur est essentielle pour garantir une bonne levée et un couvert robuste, capable de résister aux périodes de sécheresse. L’objectif de ce couvert est d’obtenir un mélange diversifié et gélif, facilitant l’implantation future de cultures telles que le maïs et/ou l’oignon.
Résultats
Au 28/10, le couvert était très développé dans la parcelle semée tôt, et beaucoup moins dans celle semée en septembre (cf. photos). Les espèces du couvert se développent de manière très différente selon leur position dans la parcelle (passage de la batteuse) et entre les différentes parcelles/semis. Les compositions sont vraiment différentes malgré un mélange initial identique. Cela renforce l'idée d'opter pour des couverts diversifiés, capables de compenser les aléas pédoclimatiques. Ainsi, on s'assure d'obtenir un beau couvert, quelle que soit l'année, même si celui-ci varie d'une année à l'autre. Nous avons déjà observé que la structure du sol était très belle sous le couvert, parfois même prête à accueillir la prochaine culture en semis direct (SD). Les radis du mélange sont cependant trop précoces : ils étaient déjà montés en graines fin octobre. Leur destruction devient donc obligatoire pour éviter de « salir » la parcelle, comme c’est également le cas pour certaines adventices (chénopodes). À l'avenir, il serait judicieux d'ajouter davantage de légumineuses dans le mélange. Cela permettrait d'intensifier le pouvoir étouffant de la gesse contre les adventices. Les photos et les analyses confirment que le couvert doit être semé précocement pour exprimer tout son potentiel de production de biomasse. Un vieil adage dit : « Un jour d’août équivaut à deux jours de septembre », et cela s'applique aussi à la production.