Semis de betteraves en strip-till et semis-direct
Somme
Abandonnée car non satisfaisante
Agriculteur
Hervé Fournier
SARL Bellevue
Atelier
Date de mise en place
Depuis 2019
mis à jour le 20 janvier 2023
Betterave sucrière, Couvert d'hiver
Une parcelle , 12ha au total
Rouleau barre (destruction du couvert), semoir à disques équipé de chasse débris, strip-till
Location du matériel
Terre sablo-limoneuse (60 % de sable, 7 % d’argile)
Niveau de satisfaction: 2 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images
Objectifs
Evaluer l'efficacité de deux outils de semis en présence de résidus de culture
Description
En 2019, j’ai souhaité comparer l’efficacité de deux outils pour le semis de betteraves sucrières dans un itinéraire sans préparation du sol en amont (après destruction du couvert végétal). J’ai donc comparé un strip-till et un semoir chasse débris pour voir lequel permettait une meilleure réussite du semis en présence de résidus. Voici le détail de l’itinéraire technique : au 5 août 2018, j’ai semé un couvert diversifié sur chaume avec mon semoir à dents (caiman). Ce couvert était composé de féverole, pois protéagineux, vesce commune, trèfle d’Alexandrie, fenugrec, avoine rude, sorgho, tournesol, phacélie, radis chinois, colza fourrager. Le couvert a bien gelé le 17 décembre, et je l’ai détruit 3 jours après à l’aide d’un disque et rouleau barre sans travail du sol, matériel que j’ai loué pour l’occasion. Cet outil a bien détruit le couvert (pas de passage de glyphosate nécessaire), mais le sol était assez humide en surface au moment du passage provoquant donc un léger tassement pas idéal. Un premier semis a été réalisé en direct avec un semoir à disques équipé de chasse débris. Le second semis a eu lieu avec un strip-till sans dents profondes et le semoir derrière.
Résultats
J’ai observé le même résultat dans le semis au strip-till et le semis au semoir à disques avec chasse débris. Dans les deux cas, le rendement a été très décevant (de l’ordre de 30t/ha de moins qu’une préparation de sol plus classique avant le semis). L’aspect visuel des betteraves n’a pas été satisfaisant non plus, avec une quantité importante de betteraves fourchues. La pression désherbage a été également importante. Malgré le couvert, la structure du sol n’était pas suffisamment bonne pour le semis de betterave. Je suis allé un petit peu trop loin dans la démarche de réduction de travail du sol et j’ai donc par la suite adapté mon itinéraire. Je fais désormais au printemps un passage de vibroculteur et de croskillette avant de semer. Les résultats sont beaucoup plus satisfaisants. J’ai également réfléchi à une piste d’amélioration pour le strip-till (que je n’ai pas testé) : y ajouter les dents pour avoir une fissuration minimale au niveau de la graine (tout en veillant à ne pas semer creux).