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Semis direct de riz dans de la luzerne

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icone localisation

Bouches-du-Rhône

Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée

Agriculteur

Xavier Jourdan
Jourdan Xavier

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2020
mis à jour le 11 février 2025

Riz, Luzerne

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique

argilo-limoneux

Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 2 / 3

Images

Objectifs

Réussir l'implantation du riz sans aucun travail du sol Gérer la luzerne pour cette implantation

Description

En transition ACS depuis 3-4 ans, le levier des couverts permanents de luzerne était pour moi essentiel. Une fois le couvert implanté, la question est d'arriver à semer en direct dans ce couvert sans problème, que ça soit lors du semis, de la levée et tout au long du cycle de la culture. Avant le semis de mon riz en mai, je fauche ma luzerne 3 semaines avant environ pour pouvoir la désherber de la manière la plus efficace possible. Une fois la fauche effectuée, je désherbe avec 1 l/ha de glyphosate soit 0,33 IFT afin de semer en direct mon riz 4 jours après. Mon riz de variété Arelate est semé à 180 kg/ha. J'envoi ensuite l'eau pour le faire germer et je le conduis quasiment identiquement qu'un riz conventionnel.

Résultats

La couverture permanente de luzerne me permet d'obtenir une bonne structure de sol avant mon semis et d'apporter de la fertilité également, autant en azote qu'en matière organique. Le passage en ACS et la présence de couvert permanent de légumineuse m'a permis d'obtenir des meilleurs rendement en riz en passant d'environ 6 t/ha à 9 t/ha en première année et 7 t/ha en deuxième riz. Cette gestion du riz est quasiment identique avec un couvert annuel à la place de la luzerne (cf. Rex couvert de trèfle avant riz). La gestion de l'eau reste similaire car nous pensions au début de la transition à faire des périodes d'assèchements plus longtemps mais le riz "cale" malgré tout. Les décennies de sélection le fragilisent si nous le conduisons comme un riz pluvial. Malgré cela je consommes beaucoup moins d'eau car celle-ci s'infiltre mieux et reste plus longtemps dans la parcelle contrairement aux parcelles conventionnelles. Qui dit moins d'eau dans les rizières dit aussi moins d'émissions de GES et notamment de méthane. Cela signifie aussi moins de perdition des engrais et ou produits phytosanitaires dans des milieux humides et à risque comme l'est la Camargue. Il faudrait que des scientifiques nous aident à le prouver mais la réalité sur la quantité d'eau est belle et bien là.

Structures accompagnatrices