Semis direct : un changement dans la conduite des terres labourables
Pas-de-Calais
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Guillaume Rolin
GAEC de la vallée
Atelier
Plusieurs parcelles
Semoir direct en commun
Faible : le semoir était subventionné à 50%, et le reste était sous la forme d'une location organisées par le GRDA du haut Pays.
1/3 calcaire1/3 argilo bief 1/3 limon
Images
Objectifs
Limiter l'érosion et améliorer la vie des sols Réduire mes coûts et améliorer ma marge dans les pentes
Description
J'ai suivi une formation dans les années 90 avec Claude Bourguignon et à partir de là j'ai fait des essais avec un agriculteur qui faisait de l’entreprise en semis direct. J'étais assez convaincu du système. Etant maire j’étais souvent interpellé sur les inondations à cause des labours dans les pentes. La communauté de commune, l'agence de l'eau, les smages de l’Aa, de la Lys ont acceptés d’aider un groupe d’agriculteurs pour acheter un semoir en expérimentation. On a commencé le semis direct sur les céréales car c'était le plus simple à mettre en place. Depuis 4 ans toutes les surfaces labourables sont en semis direct. On a utilisé pendant 5/6 ans un semoir direct en partage, puis on a acheté le notre et on a laissé l'outil à quelqu'un d’autre.
Résultats
Au niveau économique c’est moins de fuel, de puissance de tracteur 90cv, d’usures de pièces, de pneus, de temps passé dans les cultures. Au niveau environnemental, il n'y a pas photo. On est dans des régions très vallonnées et dans les parcelles dures le semi direct à largement été utile. Dans les pentes on avait des ravines de 50/60 cm alors que maintenant c'est 4cm max. De même pour la vie des sols, les verts sont moins chamboulés et surtout ils ne se font plus manger par les mouettes et corbeaux lors des labours. Nous n’utilisons pas un kg d’anti limaces. Par ailleurs le choix du semi direct m'a donné une bouffée d'oxygène dans mes investissements de tracteurs et semoir. J'ai toujours préféré mettre de l’argent dans l'élevage car c'est là ou il faut économiser du temps et de la pénibilité. En investissant moins dans le matériel pour les cultures on pouvait reporter celui ci sur les vaches.