Transition en cours vers une agriculture de conservation voire régénérative
Aisne
Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée
Agriculteur
Olivier VAN HYFTE
SCEA DE LA TOUR2
Atelier
Date de mise en place
Depuis 4 ans
mis à jour le 18 décembre 2023
Plusieurs parcelles , 200ha au total
Sol hétérogène, terre limoneuse et terre argileuse.
Niveau de satisfaction: 2 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images
Objectifs
Penser à l’avenir de l’exploitation Avoir un bilan économique positif Lutter contre le réchauffement climatique Remettre de la vie dans le sol Retenir l’eau dans les parcelles agricoles
Description
J'ai entamé une démarche progressive de passage en agriculture de conservation des sols sur mes parcelles agricoles depuis 4 ans. Sur mes 200 hectares, j'ai diminué énormément le passage du labour. Aujourd'hui je suis à 10 hectares soit 5% de la SAU en labour afin de permettre la culture industrielle de pommes de terre. En revanche, sur l'ensemble des autres parcelles, je travaille seulement les quelques premiers centimètre du le sol au printemps afin de réchauffer la surface du sol et permettre une bonne aération et passage de l’eau dans le sol. Je réalise aussi des doubles couverts sur les parcelles agricoles (voir Rex « Double couvert pour un semi de printemps ») pour apporter un maximum de matière organique dans les parcelles agricoles.
Résultats
Je suis très satisfait d'avoir fait la transition de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture régénérative. Cette transition m'a permis de passer moins de temps dans les champs en raison d'une charge de travail du sol réduite, me laissant ainsi plus de temps pour m'investir dans d'autres activités telles que des formations sur les pratiques agroécologiques. Sur le plan économique, les résultats sont bons. Je n'ai pas subi de perte de rendement et j'ai réussi à réduire la quantité de produits phytosanitaires ainsi que la consommation de carburant par parcelle agricole. De plus, les projets de captation de carbone ont un avantage majeur : ils m'ont permis de toucher une prime supplémentaire permettant une transition plus rapide vers l'agroécologie. Je me trouve actuellement dans la phase de transition entre les deux systèmes. Il me reste encore beaucoup à apprendre sur de nouveaux aspects agronomiques et je commence à réfléchir à des solutions pour faire face à de nouveaux défis tels que l'augmentation des populations de limaces et de mulots dans les champs. Quoi qu'il en soit, le succès de mon travail en tant qu'agriculteur dépend largement des conditions météorologiques. Personnellement, je souhaite continuer à travailler selon ces pratiques agricoles tant que cela n'affecte pas négativement mon bilan économique de l’exploitation.