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Utilisation du sucre contre la pyrale du maïs

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Gers

Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel

Agriculteur

Romain Garros
EARL du COMTE

Atelier

Maïs grain

Une parcelle

Pulvérisateur

Limon battant et terre de vallée en bordure de rivière (+30% d'argile)

Images

Objectifs

Lutter contre la pyrale sans produits chimiques

Description

Depuis 2019 je teste l’application de sucre pour lutter contre la pyrale du maïs. Le sucre est un perturbateur olfactif pour ce papillon et limite ainsi la ponte sur les plantes. Pour 1 ha, on applique 10 gr de sucre dilué dans environ 100 L d’eau. On utilise de l’eau de source, c’est mieux que l’eau de réseau qui est plus calcaire et qui peut modifier l’effet du sucre. Nous pulvérisons la solution avec un pulvérisateur classique, au dernier stade (lors du dernier passage du tracteur), soit fin juin. Nous avons testé différents produits sur plusieurs bandes (200m sur 36m) d’une même parcelle : - Témoin : non traité - Sucre (méthode ci-dessus) - Corragène (insecticide) - Maïs bt Nous avons aussi testé l'application de sucre et des autres produits en utilisant un drone à épandeur embarqué qui nous avait été prêté par la coopérative. On est passé au dernier moment sur les différentes bandes de test.

Résultats

Les résultats montrent que le sucre est efficace pour lutter contre la pyrale mais pas contre la sésamie. Pour l’instant seul le corragène apporte une réponse pour lutter contre la sésamie. Le BT était loin derrière en termes de rendement et de population. J’observe aussi qu’il est préférable d’appliquer du sucre derrière un corragène (lors du 2ème vol) plutôt que de faire un biocontrôle (différence de 1T/ha). L'utilisation du drone n'a pas changé grand chose aux résultats. Ces résultats sont à nuancer car ça dépend des dates de semis et des conditions météo. Plus on sème tôt et moins on a d’attaques (semis précoce : fin mars à début juin - sols battants en bordure de rivière). Pour l’instant je ne traite pas systématiquement car la pression est gérable bien qu’il y ai de plus en plus d’attaques de pyrale et de sésamie et parce que la modulation de la date de semis est un levier efficace que je mobilise. On prévoit aussi des essais sur la différence d'écart entre les rangs sur le maïs. L'objectif c'est de passer de 80 à 60 pour limiter la pousse des adventices. Nous n’avons pas encore commencé par manque de temps.