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Utilisation d'un séchoir à fourrage

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Haute-Saône

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Agriculteur

Jordan Muhlematter
GAEC Muhlematter - Ferme de la Fontaine

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique , 140ha au total

Séchoir en bâtiment

Argileuses à limono-argileuses

Images

Objectifs

Améliorer l’autonomie fourragère de l’exploitation Avoir un meilleure contrôle sur la qualité et la quantité du fourrage Etre moins dépendant des conditions climatiques

Description

Lorsque nous recherchions à bâtir un nouveau bâtiment de stockage, nous avons choisi d'associer stockage et séchage pour le fourrage. Notre séchoir est un bâtiment contenant de grandes cellules à fourrage posées sur des grilles. L’air est envoyé à environ 40°C par des ventilateurs par le bas de ces grilles et remonte à travers le fourrage absorbant l’humidité de celui-ci. Par exemple, en 70 heures et avec de l'air à 40°C, on passe d'un taux d'humidité de 32% à 12%. Plus cet air propulsé est chaud, plus l’humidité du fourrage diminue vite. Après être passé dans les cellules, l’air rejoint un déshumidificateur qui permet de faire retomber l’humidité de l’air accumulée avant de retourner dans les cellules. Le déshumidificateur fonctionne grâce à deux radiateurs : le premier refroidit l’air et condense l’eau, le deuxième réchauffe l’air pour enlever un maximum d’humidité. Les sources de chaleur de ce système sont le soleil, qui chauffe naturellement l’air sous les toits, et l’unité de méthanisation. Le fourrage est amené par une remorque autochargeuse, est chargé dans les cellules par une griffe puis séché, stocké et redistribué en temps voulu aux animaux par la même autochargeuse. Le fourrage est stocké dans les cellules où il a été séché. Il n'est manipulé qu'à son chargement dans les cellules puis à son prélèvement pour la ration des vaches.

Résultats

Un tel système permet de pouvoir récolter le fourrage au champ alors qu’il n’est pas totalement sec. Cela permet de récolter rapidement depuis la fauche, environ un à deux jours. Ce séchage permet de pouvoir moins faner et donc préserver la qualité du fourrage (particulièrement pour la luzerne dont les feuilles sont fragiles). Ce gain de temps nous permet donc de pouvoir effectuer les récoltes dans une fenêtre météo plus réduite, et ainsi avoir une meilleure maitrise du stade de développement de la plante lors de la fauche. Nous avons donc pu insérer la culture de luzerne, ou prairie temporaire dans nos rotations, améliorer la quantité et la qualité de nos fourrages pour nos animaux et être plus résilient en ration protéique grâce à la luzerne.