Accueil REX Agri Vers un système de culture intégrées : un modèle hybride entre agriculture conventionnelle et TCS

Vers un système de culture intégrées : un modèle hybride entre agriculture conventionnelle et TCS

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Eure-et-Loir

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone depuis 2008
mis à jour le 7 octobre 2024

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique

Limon argileux sur argile à silex

Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 2 / 3

Objectifs

Avoir une exploitation viable économiquement Diminuer au maximum les intrants Préserver l'environnement

Description

Pour limiter les apports d'intrants et notamment d'azote, j'ai choisi de mettre au point une rotation diversifiée avec 100% d'une couverture du sol. La rotation est composée de : pois, puis colza, puis blé tendre ou blé dur, ensuite orge, puis tournesol ou maïs, puis blé, pour finir par colza ou orge … Pour atteindre une couverture permanente du sol, je réalise des couverts végétaux multi-espèces dans les parcelles. Les « couverts végétaux longs », entre une culture d'automne et une culture de printemps, sont composés de féveroles de printemps, d’avoine brésilienne, de vesces, de radis chinois et de phacélie. Pour les « couverts végétaux courtes périodes », le mélange Magellan est utilisé. En parallèle, au sein de l'exploitation, je tends à travailler au minimum le sol (un seul labour dans la rotation). De plus, je choisis de favoriser la biodiversité avec notamment la mise en place de jachères fleuries et la valorisation de mes bordures de champs (voir mes autres REX). J'entame une réflexion aussi sur la diminution des produits phytosanitaires : je choisis de semer plutôt le colza et de réaliser un insecticide uniquement si cela est nécessaire. Sur le blé, je réalise un seul fongicide uniquement en cas de nécessité. Je choisis également de mettre en place une bande témoin (0 fongicide et 0 insecticide) de 4m de large en bordure de parcelle agricole.

Résultats

En limitant l'apport en azote, je remarque une différence de rendement de blé avec mes voisins d'environ 5 qx (moi : 85 qx et les voisin 90qx). Le choix de la complémentarité des cultures au sein de la rotation est très important. Le tournesol par exemple est très peu gourmand en azote. De plus, le choix de mettre des colzas derrière des pois qui sont des légumineuses permet de gagner jusqu'à 50 à 60 unités d'azote. La mise en place d’un couvert végétal en inter-culture courte, entre un blé et une orge par exemple, est difficile car l’interculture est détruite au moment où les plantes commencent seulement à lever car il faut déjà semer la prochaine culture. Au niveau des produits phytosanitaires, les pratiques mises en place dans l'exploitation permettent de diminuer de moitié l'usage des IFT hors herbicides par rapport à mes voisins. Malheureusement j'utilise toujours des herbicides et je pense qu'il serait difficile de s'en passer dans mon système d'exploitation. Je ne suis pas encore arrivé à mon objectif principal qui est de réduire l'ensemble de mes intrants (notamment les herbicides), mais je continue à me former et à trouver de l'accompagnement auprès des GIEE, des CIVAM et des associations comme Hommes et Territoires. Cet accompagnement est très important pour permettre d'avoir une exploitation viable économiquement tout en préservant l'environnement. Mon prochain projet sera de réaliser de l'agroforesterie avec une filière bois-énergie.