Accueil REX Agri Autonomie alimentaire des troupeaux et ses impacts sur l'exploitation

Autonomie alimentaire des troupeaux et ses impacts sur l'exploitation

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Pas-de-Calais

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Agriculteur

Lycée agricole de Radinghem
Lycée agricole de Radinghem

Atelier

Blé dur, Blé tendre hiver, Féverole d'hiver, Maïs ensilage, Orge d'hiver, Colza fourrager, Méteil fourrage, Épeautre, Prairie permanente/naturelle, Prairie temporaire dominante graminées, Luzerne

Une parcelle

Terres très hétérogènes : argilo-limoneux moyennement profond à calcaire ou à silex

Images

Objectifs

Atteindre l'autonomie alimentaire du troupeau Limiter l'érosion Réduire les charges Proposer un moyen de produire différent pour les apprenants

Description

L’exploitation est associée au Casdar piloté par la Chambre d’agriculture du Nord – Pas-de-Calais au titre de « l’autonomie des élevages du Ternois en développant et valorisant des ressources locales ». Nous travaillons sur l’acquisition de références techniques et économiques sur les systèmes d’élevage autonomes en Nord – Pas-de-Calais. Lorsque nous avons commencé à travailler sur cette problématique, nous avons fait 2 lots pour comparer les résultats. On a regardé le coût alimentaire, la santé, la reproduction. Les répercussions sur le système de culture ont été très importantes : - d'un assolement uniquement centré sur le maïs et le blé - pour aller vers un assolement plus diversifié avec 35-40 ha de blé, 15 ha de maïs, 10-15 ha d'orge, 10 ha colza, 5 ha de féverole, 10 ha praire temporaire et 32 ha de prairies permanente - et enfin arriver en 2020 à un assolement avec 15 ha de blé, 10 ha de maïs, 4.21 ha d'orge, 13 ha colza, 13 ha féverole, 2 ha de méteil, 2.6 ha épeautre, 27 ha praires temporaire et 32 ha de prairies permanentes. Les enjeux vont plus loin que l'alimentation animale, sur le territoire ce type d'assolement permet d'éviter les sols nus et donc limiter l'érosion, limiter le recours aux produits phytosanitaires et engrais également. La prairie temporaire ne se retourne pas, n'a pas besoin de produits phytosanitaires, nécessite moins d'engrais et d'azote car les associations d'herbes vont apporter directement l'azote dans le sol. Au bout de trois ans nos sols sont meilleurs pour la nouvelle culture. Nous faisons attention à ce que nous implantons dans les praires, l'herbe est une culture à part entière. On travaille en fonction des espèces et des conditions climatiques pour qu'elle repousse : quand elle arrive au stade épi elle a plus de réserves, si on la prend trop jeune ou si elle est coupée très sèche elle est faible, la luzerne il faut la laisser monter en fleurs au moins une fois par an, etc ... Les prairies permanentes sont pâturées pour une majorité ou sont fauchées pour les parcelles non accessibles aux animaux.

Résultats

L'autonomie alimentaire permet d'atteindre un équilibre financier pour l'exploitation. L'assolement mis en place permet de contrer les variations du climat et ainsi d'être plus résilient. L'utilisation de produits phytosanitaires et d'engrais a été diminué, ainsi que l'érosion du sol. De plus, cela permet aux élèves d'appréhender plus de cultures présentes sur l'exploitation et pour l'alimentation des animaux et de leur permettre de découvrir des moyens de produire différents.