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Choisir et adapter son couvert

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Somme

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Agriculteur

Hervé Fournier
SARL Bellevue

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2020
mis à jour le 20 novembre 2024

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique

Sableux

Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 1 / 3

Images

Objectifs

Etablir une méthode pour choisir son couvert et bien l'implanter

Description

Avant une culture de printemps (betterave, pomme de terre ou autres), j’installe systématiquement deux couverts. Le premier est semé juste après la moisson du blé précédent. Avant de semer ce couvert, je structure mon sol à l’aide d’un fissurateur. Une règle essentielle est de semer le couvert impérativement avant le 15 août, et si possible immédiatement après le passage de la moissonneuse. Chaque jour d’août compte pour maximiser la production de biomasse. Le choix de la densité est également crucial. J’essaie toujours d’obtenir des couverts très denses, avec une biomasse supérieure à 600 g/m². Cela peut être compliqué avec certaines espèces comme le trèfle, qui peut parfois être étouffé. Le choix des espèces est une étape clé. Mon couvert d’été est composé d’une large diversité d’espèces, ce qui garantit une occupation complète des strates foliaires et racinaires. Un travail important réside aussi dans la sélection des variétés. À l’intérieur d’une même espèce, la production de biomasse ou l’expression des plantes peut varier du simple au double. Pour l’achat des semences, il est essentiel de se procurer des graines auprès d’autres agriculteurs. Cette pratique revient 3 à 4 fois moins cher, ce qui permet de semer densément sans craindre un impact excessif sur le budget. Mon couvert est composé de féverole, vesce commune, phacélie, tournesol, moutarde blanche, trèfle d'Alexandrie, fénugrec, niger, alpiste des Canaries, pour un coût d’environ 120 €/ha. L’objectif est de produire un maximum de biomasse avant le 10 octobre, date à laquelle ce premier couvert sera détruit pour laisser place à un second, constitué de seigle.

Résultats

Je sème très dense, mais il faut savoir que 15 à 20 % du couvert se perd. Cela me permet malgré tout d’obtenir un couvert très dense. Les coûts de production des semences me permettent d’investir sans retenue. Je ne réfléchis plus en termes de « mon couvert est-il cher ? », mais plutôt en me demandant si les 30 € investis dans du trèfle, par exemple, seront prolifiques et déploieront tous leurs bénéfices. En fonction de cette réflexion, j’ajuste la composition de mes couverts. Je m’appuie beaucoup sur la plateforme ACACIA du GIEE Magellan pour composer mes couverts. Les informations qu’elle fournit sur les strates occupées et les densités sont une aide précieuse dans mes choix. Avec ce premier couvert, j’atteins facilement 7 tonnes de biomasse sèche par hectare. Certes, cela représente un investissement conséquent, mais les bénéfices sur la structure du sol, les cultures suivantes et la vie biologique sont largement récompensés.