Conduite performante de mes prairies pour l'alimentation bovine
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Puy-de-Dôme
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Lionel Batisse
Gaec des Mas
Atelier
Bovin laitier 
Grandes cultures, prairies et légumes Date de mise en place
2009
mis à jour le 12 février 2025
Prairie permanente/naturelle, Prairie temporaire dominante graminées, Prairie temporaire dominante légumineuses
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique
sablo-limoneux
Niveau de satisfaction: 3 / 3
Niveau de prise de risque: 1 / 3
Images
Objectifs
Obtenir un sol vivant Améliorer la productivité et la qualité de mon herbe Être plus résilient (sècheresse et excès d'eau)
Description
Depuis 2009, je sème systématiquement mes prairies avec des mélanges suisses OH. J'applique également une dose de Bactériosol au moment du semis. J'avais fait le comparatif entre Bactériosol, Bactériolit + lisier, et le témoin, et le semis + Bactériosol ressortait meilleur que les deux autres. J'applique en amendement soit du lisier ensemencé Bactériolit (20 t/ha), soit du fumier, lui aussi ensemencé (15 t/ha). J'applique cela à l'automne, car j'observe une meilleure utilisation de celui-ci à cette période. Les épandages doivent toujours se faire dans des conditions similaires à celles du semis, un sol ressuyé et des conditions poussantes ! Je fais pâturer mes vaches en pâturage tournant dynamique en paddocks jour et nuit ; elles ne restent que 1/2 journée par parcelle. Pour les génisses et les parcelles plus éloignées, je les laisse 2-3 jours par paddock. Concernant les amendements calciques, je n'apporte plus de chaux depuis 2009, malgré des pH aux alentours de 5,8 - 6. J'ai fait des profils de sol avec un voisin en conventionnel chaulant ses prairies normalement. Il s'avère que ma structure est bonne sur les 3 m de sol, alors que son sol présente, à 1 m, une couche imperméable qui limite donc le potentiel des prairies. Mon pH est identique, que ce soit dans les 10 premiers centimètres du sol ou à 2 m de profondeur, ce qui n'était pas le cas chez l'agriculteur chaulant.
Résultats
Les mélanges suisses sont essentiels, car ils garantissent une diversité de plantes dans mes prairies. En fonction de l'année ou de la parcelle, les espèces ne se développent pas toutes de la même façon. Cela permet d'être plus résilient dans la production de fourrage. En ce qui concerne la qualité nutritive de mes fourrages, le PTD, les semences et les applications de solutions Bactério- me permettent d'avoir des fourrages de qualité allant chercher les 1 UF à 16-17 de protéines pour de l'herbe. J'arrive également à faire 1 tour de pâturage + 1 fauche à 8 tMS/ha. La quantité et la qualité sont présentes. De plus, je ne donne plus aucun minéral à mes vaches depuis 4 ans, et celles-ci sont en bonne santé ; il y en a suffisamment dans le sol et dans l'herbe qui en provient. Leur en rajouter les conduirait aux surplus et donc aux mammites, etc. Seule une complémentation en vitamines et oligo-éléments est faite. Grâce à cette gestion globale, je retrouve une meilleure productivité de mes prairies, une meilleure résilience face aux excès et/ou manques d'eau. À titre anecdotique, cette fin d'octobre 2024, un ami m'a fait remarquer (après une grosse pluie) qu'une seule parcelle devant lui n'était pas inondée. Sans qu'il le sache, il s'agissait d'une de mes parcelles. J'observe également une meilleure reprise des phases végétatives après n'importe quel stress.
