Couvert d’été en inter-rang de pommiers pour MO et auxilliaires
Hautes-Alpes
Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée
Agriculteur
Camille Rolland
EARL FRUITS BIO HAUTES ALPES
Atelier
Date de mise en place
2022-2023
mis à jour le 13 novembre 2024
Pomme
Une parcelle , 1,5ha au total
Rotavator, Delimbe
Limon argilo-sableux
Niveau de satisfaction: 2 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images
Objectifs
Assurer un apport de carbone par l’implantation de double couverts végétaux Structure du sol Maintenir une population d’auxiliaires du verger pendant l’été
Description
Pour répondre à mes différents objectifs, j’ai une gestion de mes inter-rangs différenciée. 1/3 des rangs semis d’un couvert d’été de sorgho. L’irrigation par aspersion permet d’implanter cette graminée en C4 pendant l’été. Mélange : 20 Kg/ha Sorgho fourrager, 17Kg/Ha vesce velue, 2 Kg/ha de moutarde brune. 1/3 des rangs semis d’un couvert été « biodiversité » pour assurer une ressource pour les auxiliaires et favoriser leur installation dans les vergers. Mélange : 13 Kg/ha sarrasin, 2 Kg/ha tournesol, 2Kg/ha mélilot, 2 Kg/Ha phacélie, 3,5 Kg/Ha Radis fourrager 1/3 des rangs en enherbement naturel sans perturbation du sol pour favoriser la portance et un gite pour certains auxiliaires.
Résultats
Le couvert de sorgho s’est bien développé. Le potentiel de production de biomasse aérienne en plein est de 8 tMS/Ha tandis que l’enherbement naturel fait 1,6 tMS/Ha. Les tests bêche en photo ci-dessous montrent une bonne action du sorgho sur la structuration de mon sol. Cependant, il faut rester vigilent sur la faim d’azote, en effet le couvert absorbe jusqu’à 150 uN/ha (en plein, si je rapporte à la surface couvert 70% c’est plutôt 100uN/ha) pendant sa pousse, et ne restitue que 33 uN à sa destruction (étalé sur 2/3 mois => lors de la destruction du sorgho le sol digère le couvert et immobilise de l’azote les premières semaines). Cette faim d’azote ne pose pour le moment pas de problème puisque les mois de juillet et août ne sont pas des stades (grossissement et maturation des fruits) où les pommiers ont besoin d’azote en grande quantité. En combinant mes couverts d’été et d’hiver mon bilan humique avec les restitutions aériennes et racinaires est de 23 tMS/Ha, ce qui contribue à augmenter mon taux de MO à moyen terme. Tandis que sur mes enherbement « classique » je suis à 13tMS/ha, ce qui maintient mon taux de MO mais ne l’augmente pas. Je tiens à préciser que les restitutions et le bilan humique sont des estimations, pour me donner un ordre d’idée, il ne faut pas le prendre comme valeur absolue mais plutôt en comparatif de mes différents itinéraires de gestion d’inter-rang. Concernant la bande fleurie, le sarrasin est présent en majorité suivis du mélilot (espèce biannuel) qui s’installent progressivement dans mes inter-rangs. Plus épisodiquement je retrouve du tournesol et du radis fourrager. La ressource en pollen était bien présente pour les auxiliaires durant l’été.