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Couvert végétal sur limon battant

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icone localisation

Indre-et-Loire

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Agriculteur

Fabien Labrunie
EARL LA GRENOUILLERE

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2008
mis à jour le 11 février 2025

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique

Limon battant

Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 3 / 3

Images

Objectifs

Couvrir mon sol pour obtenir les bénéfices agronomiques et de fertilité Obtenir un couvert à fonction cynégétique (gibier) en offrant le gîte adéquat et le couvert.

Description

En non labour depuis 2003, la place des couverts dans mon exploitation est désormais essentielle. Depuis 2008 je sème systématiquement un couvert après mes récoltes. Soit juste derrière la batteuse, soit quand la pluie revient un peu plus tard en saison. Je sème systématiquement au semoir à dent (pointes entre 5 et 7 cm selon l'humidité du sol, pour avoir une graine à 3-5 cm) puis je roule le tout. Je sème un mélange type Biomax qui change d'année en année et même au sein de la même parcelle, il m'arrive souvent de faire plusieurs bandes différentes (36-48m) (différentes doses, différents mélanges, différents espèces). Au fil des années, j'ai fait une liste d'environ 20 espèces qui sont semables dans mes conditions pédo-climatiques. Je faisais avant un mélange d'espèces et désormais je fais un mélange de mélanges. C'est à dire, que j'achète plusieurs sacs de mélange dans le commerce que je mélange entre eux en variant les proportions (25% du premier, 10 % du deuxième, etc.) En théorie, j'essaye de semer une dizaine d'espèces par semis, avec systématiquement plus de 50% de légumineuses et des espèces peu gênantes et qui montent à graine tardivement. Il faut adapter ses couverts à ses pratiques (cultures suivantes, type de semoir, etc.) et non l'inverse. J'essaie également de rester dans des prix corrects pour le couvert, avec environ 50€/ha de couvert acheté + des semences auto-produites (voisin ou moi-même) (sarrasin, phacélie, trèfle, colza, etc.) A titre d'exemple, j'ai semé en 2024 des couverts composés de féverole (A), sarrasin (A), trèfle incarnat (A), trèfle d'Alexandrie, Fénugrec, Vesce commune, lin, phacélie, tournesol (A), radis chinois, moutarde brune, niger, gesse et colza (A). les (A) concernent les semences auto-produites. Il est difficile de dire la quantité semée par hectare car elle est très variable en fonction des proportions grosses graines / petites graines, mais je vise malgré tout un couvert assez dense. Je détruis mes couvert essentiellement avec un broyeur ou avec le passage d'un rouleau quand il gèle aux alentours de Noël pour mes cultures de printemps.

Résultats

Le fait de diversifier le mélange (ou les doses) au sein de ma ferme et au sein de la parcelle avec les différentes bandes, permet de diversifier l'habitat et la nourriture, ce qui favorise la diversité du gibier et non sa spécialisation. La mutualisation des productions de semences entre voisins est un gros levier pour pouvoir faire des couverts à bas prix sans hésiter à densifier un peu le semis pour les réussir. Cette gestion très diversifiée de mes couverts me satisfait car cela apporte de la diversité végétale et indirectement animale sur ma ferme. Je fais en moyenne 3 tMS/ha avec mes couverts avec des disparités importantes liées principalement aux quantités de pluie reçues en août et septembre. La fonction cynégétique est remplie car sa présence est importante au sein de mes parcelles (faisans, cailles, lièvres etc.). Ceci doit être couplé avec un plan de chasse sur une grande échelle si l'objectif est de développer les populations de gibier voulues. Sur ma ferme, les couverts ont autant un intérêt agronomique en améliorant mon sol (fertilité chimique, biologique et physique), que faunistique avec la création de conditions favorables à la faune locale.

Structures accompagnatrices