Culture du chia
Ardennes
Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel
Agriculteur
Guillaume Flayol
MONSIEUR GUILLAUME FLAYOL
Atelier
Une parcelle , 3ha au total
Aucun, c'était un test mené entre la coopérative et une société de la filière chia
Limon argileux et craie
Images
Objectifs
Augmenter la biodiversité et diminuer les intrants sur l'ensemble de la rotation Augmenter et diversifier les revenus de l'exploitation grâce à une culture avec une marge importante
Description
Le chia est une culture pas très exigeante (en main-d'oeuvre, engrais, produits) à condition de réussir l'implantation et le désherbage, les facteur de réussite de cette culture. J'ai trouvé mes semences à Agrosemens qui a travaillé sur la sélection de graines adaptées à notre contexte local. Réussir l'implantation exige un gros travail technique : le sol doit être fin, rappuyé et propre. Derrière un labour, j'ai fais deux faux-semis pour éliminer les adventices, le 1er en mars et le 2ème courant avril puis j'ai semé au 1er avril. J'ai testé deux techniques de semis et celle qui a le mieux fonctionné c'est un semis combiné herse rotative-semoir sur un lit de semis très fin avec la graine positionnée à 0,5 cm. L'autre technique n'a pas bien fonctionné et j'ai dû ressemer. Une fois lancée, le chia a un port qui se développe bien et qui étouffe efficacement les adventices. Le 1er mois de levée est crucial. Il n'y a pas d'homologation de produits pour cette culture. Nous avions travaillé avec des ingénieurs pour trouver une matière active qui n'impacte pas la culture. Mes faux semis avaient bien travaillé, si bien que je n'ai pas eu de gros problème de désherbage. C'est une culture économe en intrants (50 U d'azote apportés) et très mellifère. Il n'y a pas de ravageurs ni de maladies. Elle s'est bien adaptée à mes sols limono-argileux. Pour la récolte, l'idéal est de faucher, de mettre en andin puis de récolter avec la moissonneuse. Comme le port des graines est très large, les graines n'arrivent pas toutes à maturité en même temps, d'où l'intérêt de préfaner et de mettre en andain pour prolonger la maturation. Compte tenu de l'automne pluvieux lors de l'essai, je n'ai pas pu préfaner et j'ai récolté tardivement le 25 octobre avec une moissonneuse classique.
Résultats
J'étais satisfait de cette culture, avec des rendements dans la moyenne de la région : 500 kg/ha. Je l'ai testé seulement 1 an. Elle se valorise normalement très bien. Malheureusement, la société que je devais fournir a décidé de passer en bio entre-temps donc je n’ai pas pu avoir le débouché que j’envisageais. Je n’ai pas poursuivi cette culture faute de débouché.