Elevage des génisses en veau sous la mère puis en vache nourrice
Pyrénées-Atlantiques
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Fanny Ferrand
EARL LAIT P'TITS BEARNAIS
Atelier
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique
Limoneux à argileux
Images
Objectifs
Gagner le plus de temps possible à l'élevage des génisses Avoir des génisses équilibrées (immunité, état mental et physique)
Description
Courant décembre/janvier, nos vingt vaches sont taries en même temps et gardées à l’abri dans la stabulation en logettes. Ce tarissement groupé en hiver nous donne l’occasion de détoxifier le troupeau avec une cure d’un mélange de plantes (orties, prêles, chardon,etc.) ce qui aidera à préparer le vêlage. Nous intégrons aussi les génisses de renouvellement portantes dans le troupeau d’abord en étant séparé du troupeau puis ensuite mis ensemble. Cela leur permet de s’habituer à ce nouveau troupeau, au bâtiment et à la salle de traite. Les vêlages démarrent début février et durent environ 15 jours, nous devenons “sages-vaches”. Au vêlage, nous laissons les vaches le plus tranquillement possible et nous laissons le veau et sa mère pendant 24 à 48 heures (selon son aisance à se lever et se déplacer) dans un box hors du troupeau. Nous surveillons le fait que le veau tète bien et que la mère s’en occupe bien. Après ce temps, nous remettons les vaches et leur veau dans la stabulation et nous trayons la vache pour la première fois à la traite qui suit son retour au troupeau. Durant la traite, les veaux restent dans la stabulation. Les veaux peuvent téter leur mère toute la journée, et le matin nous trayons le surplus de lait que la mère produit et cela pendant un mois et demi. Si jamais les vaches sortent pour pâturer, les veaux restent dans la stabulation pour la journée et traiterons leur mère à leur retour du champ. A trois semaines, les mâles sont vendus ou échangés contre d’autres mâles futurs taureaux (pour éviter la consanguinité). A un mois et demi, nous faisons téter les veaux sur certaines de nos vaches (celles qui nous paraissent les plus accueillantes avec les veaux, ou bien qui n’aiment pas se faire traire. 3 veaux par vaches maximum) qui sont séparés des autres mères et ces vaches deviendront vaches nourrices pour la saison. Après ce temps d’adoption, nous sortons les nourrices et tous les veaux en pâture, séparés des autres vaches. Puis les amenons avec les génisses de 2 ans et le taureau en un troupeau multigénérationnel. Ce troupeau sera adapté à notre pâturage tournant dynamique, car l’utilisation des chiens réduit fortement le risque d’attaque du taureau lors des changements de paddock des animaux. (voir REX Utilité des chiens de troupeau). A 5 mois, début juillet, nous rapatrions tout ce troupeau à la stabulation. Les vaches nourrices réintègrent le troupeau des vaches laitières. La finition du sevrage se fait et les veaux sont séparés des nourrices, ils resteront 10 jours dans un box puis ceux-ci sont renvoyés au champ avec les génisses de 2 ans saillies par le taureau. L’hiver, les génisses nées dans l’année sont mises au bâtiment à côté des laitières et bénéficient d’une cure à base de plantes pour les aider à gérer le parasitisme. Les autres génisses de 2 ans resteront à pâturer dehors.
Résultats
Notre choix de créer un troupeau multigénérationnel a été motivé pour continuer dans la lancée de l’éducation des veaux par leur mère, puis au champ par d’autres vaches nourrices, des génisses, et un taureau afin d’apprendre à pâturer, à développer l’immunité,... La présence du taureau va aider les veaux à se sevrer normalement. Ainsi, dès le plus jeune âge, le développement du veau se fait avec du lait à volonté de leur mère pendant un mois puis par des nourrices jusqu’au sevrage. Son immunité se fait grâce à l’immunité naturelle du troupeau (notamment contre le parasitage). Le veau apprendra aussi à brouter et à choisir les bonnes espèces. Le lait maternel protège contre le parasitisme excessif. Ce fonctionnement convient très bien à notre système de vêlages groupés et de transformation du lait à la ferme car entre les vêlages et le lancement de la transformation en fromagerie, nous avons du temps pour nous occuper des veaux et faire la surveillance. Notre troupeau, inséminé en saillie naturelle, sans plus aucun problème parasitaire, avec des vaches et des veaux en très bon état et un rééquilibre de la relation “mère-veau”, puis de la relation “troupeau”, se porte réellement bien et nous en sommes très satisfait. Ce système d’élevage des génisses nous a fait gagner beaucoup de temps: plus de vaisselle des seaux, plus de fumier des veaux, plus d’allaitement et plus de problèmes de diarrhées. Notre choix de créer un troupeau multigénérationnel a été motivé pour continuer dans la lancée de l’éducation des veaux par leur mère, puis au champ par d’autres vaches nourrices, des génisses, et un taureau afin d’apprendre à pâturer, à développer l’immunité,... La présence d’animaux de tout âge permet aux veaux d'apprendre à brouter, mais aussi pour s'habituer à la présence de veaux aux génisses portantes. La présence du taureau va aider les veaux à se sevrer normalement. Dès le plus jeune âge, le développement du veau se fait avec du lait à volonté de leur mère pendant un mois puis par des nourrices jusqu’au sevrage. Son immunité se fait grâce à l’immunité naturelle du troupeau (notamment contre le parasitage). Le veau apprendra aussi à brouter et à choisir les bonnes espèces. Le lait maternel protège contre le parasitisme excessif. Ce fonctionnement convient très bien à notre système de vêlages groupés et de transformation du lait à la ferme car entre les vêlages et le lancement de la transformation en fromagerie (très rapide à cette période car peu de lait), nous avons du temps pour nous occuper des veaux et faire la surveillance (d’autant plus que la fromagerie donne sur la maternité). Le rythme des vêlages reste calme, car les vêlages de nos 22 vaches s’étale sur environ 15 jours (soit environ 1,5 vêlages/jour). Ce rythme et ce système avec peu de vaches nous convient très bien, cela nous permet de nous intéresser plus longtemps à chaque vache et veau. Le taux de mortalité est très faible aussi, la normande vêlant sans difficulté. Notre troupeau, inséminé en saillie naturelle, sans plus aucun problème parasitaire, avec des vaches et des veaux en très bon état et un rééquilibre de la relation “mère-veau”, puis de la relation “troupeau”, se porte réellement bien et nous en sommes très satisfait. Ce système d’élevage des génisses nous a fait gagner beaucoup de temps: plus de vaisselle des seaux, plus de fumier des veaux, plus d’allaitement et plus de problèmes de diarrhées. Le taux de fécondité est de quasi 100% en juin.