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Essai reduction de fertilisation en blé

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Charente

Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel

Agriculteur

Jean-Marc Prud'homme
Prud'homme Jean-Marc

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2024
mis à jour le 21 novembre 2024

Blé tendre hiver

Des micro-parcelles

Limono-argileux

Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 1 / 3

Images

Objectifs

Comprendre la fertilité de son sol et réduire en conséquence la fertilisation

Description

Avec plus de 15 ans de pratique du semis direct, les analyses réalisées par Celesta'lab ont mis en évidence des améliorations significatives de la matière organique (MO) libre, de la biomasse microbienne et de l'azote potentiel, comparées à un groupe local de référence : Matière organique (MO) libre : augmentation de +0,3 point (+38 %), ce qui correspond à +7,8 t/ha de MO jeune. Cela équivaut à l’apport de 26 t/ha de couverts ou de pailles, ou encore 65 t/ha de fumier. Biomasse microbienne : augmentation de 10 %, avec une hausse de 20 % de la respiration microbienne, témoignant d’une activité biologique accrue. Azote potentiel : augmentation de 48 %, passant de 120 à 180 kg/ha. Mais concrètement, à quoi cela sert-il ? Et surtout, puis-je réduire ma fertilisation azotée ? Pour répondre à cette question, Celesta'lab a réalisé un essai de fertilisation sur mes blés tendres avec trois modalités : Zéro fertilisation (0 U d’azote). Fertilisation réduite (75 U d’azote). Fertilisation classique (150 U d’azote). Les apports azotés ont été réalisés en un seul passage au stade du plateau de tallage, conformément aux pratiques habituelles sur la ferme. Dans cet essai, le potentiel de re-largage de l’azote par le sol a été évalué. Les mesures ont inclus : Les reliquats azotés dans le sol. L’azote assimilé par les plantes à la floraison (16/05/2024). Les résultats de cet essai permettront d’estimer si une réduction de la fertilisation est envisageable tout en maintenant un bon rendement.

Résultats

En moyenne, le sol avait la capacité de fournir environ 60 unités d'azote (U N), avec des reliquats du même ordre. Résultats des essais : Modalité 0N : Rendement : 50 qtx/ha Poids spécifique (PS) : faible Teneur en protéines : faible Modalité 75N : Rendement : 79 qtx/ha Poids spécifique (PS) : 78,6 Teneur en protéines : 11,5 % (niveau correct) Modalité 150N : Rendement : 84 qtx/ha Poids spécifique (PS) : 78,8 Teneur en protéines : 12,1 % Analyse des résultats : En se basant sur l'indice de nutrition azotée (INN), les modalités 0N et 75N sont en situation de perte de rendement. La modalité 150N, quant à elle, dépasse légèrement l'état optimal, ce qui laisse entrevoir des possibilités de réduction des apports sans compromettre les performances. Avec une capacité de fourniture du sol d’environ 60 U N + 60 U N reliquats, un apport total d’environ 100 U N aurait été plus judicieux pour atteindre l’objectif de rendement. Cela démontre qu’il est possible de : Réduire les apports azotés sur des sols avancés, notamment en semis direct, où l’activité biologique et le potentiel de minéralisation sont accrus. Respecter les normes nitrates tout en maintenant des rendements corrects, avec des réductions potentielles de 35 à 50 U N. Ce type de gestion ajustée permet d’optimiser la fertilisation tout en réduisant les coûts et les impacts environnementaux.