Introduire du maïs grain humide dans une rotation céréalière d'hiver
Meurthe-et-Moselle
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Julien Laurent
GAEC des hauts de Hurlevent
Atelier
Maïs ensilage
Une parcelle
Cueilleur et broyeur pour le maïs
Cueilleur à maïs qu'on met devant à la moissonneuse (environ 15 000 euros d'occasion) . Broyeur pour le maïs (10 000 euros)
Limono argileux (60%) et argileux (40%)
Images

Objectifs
Nettoyer ma parcelle Nourrir mon élevage
Description
A partir de 2006, nous avons introduit du maïs grain humide ce qui nous a permis d'allonger notre rotation qui était majoritairement basée des céréales d'hiver. Je sème le maïs vers le 15 avril et je le récolte fin septembre / début octobre. Je n'ai pas de rotation type, je réfléchis en fonction de l'état de salissement de la parcelle. Si j'ai une parcelle sale je peux mettre trois maïs de suite. Si c'est propre je mets un blé ou une orge. Je cultive du maïs grain humide ce qui veut dire que je peux avoir un taux d'humidité entre 30 et 40% à la récolte alors que d'habitude pour le maïs grain classique on récolte à 25% d'humidité pour le faire descendre à 15% lors du séchage. Avec le maïs grain humide je peux donc récolter plus tôt et j'économise les coûts de séchage. Le maïs humide est broyé tout de suite après la récolte et sert de farine humide pour les porcs.
Résultats
On a des bons rendements en maïs (100 quintaux sec). C'est une culture qui s'adapte à toutes les terres même les mauvaises. Pour l'alimentation des porcs, elle fonctionne très bien. En conclusion, malgré les frais d'équipement c'est très rentable car on auto-consomme le maïs et nous n'avons plus de problème d'adventices sur le blé.
Pour aller plus loin

Autonomie
Dans un contexte de volatilité des marchés, de dérèglement climatique, et de dépendance aux intrants externes, l’autonomie des exploitations agricoles est devenue un enjeu stratégique. Être autonome, c’est réduire sa dépendance vis-à-vis de ressources externes — qu’elles soient techniques, économiques ou énergétiques — pour gagner en résilience, en durabilité et en rentabilité. Il existe plusieurs formes d’autonomie, chacune correspondant à un levier clé de production.


Gestion des adventices
Le désherbage consiste à lutter contre le développement des plantes adventices (« mauvaises herbes ») dont la présence nuit aux cultures de vente. Ces plantes, introduites non intentionnellement, peuvent ralentir la croissance des cultures et engendrer des pertes de rendement parce qu’elles leur font concurrence pour les ressources (lumière, eau, minéraux…) ou parce qu’elles produisent des substances chimiques aux effets allélopathiques. La présence d’adventices peut également s'avérer problématique au moment de la récolte : présence d’impuretés, modification de l’humidité de la récolte…
