Itinéraire agroécologique en pomme de terre fécule
Somme
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Atelier
Date de mise en place
2022
mis à jour le 11 février 2025
Pomme de terre fécule
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique
60 % cranette argileux et LA
Niveau de satisfaction: 3 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images

Objectifs
Implanter des pommes de terre sans labour Réussir les couverts et leurs destructions
Description
Après plus de 30 ans de non-labour et d’utilisation de techniques de TCS (Techniques Culturales Simplifiées) pour mes pommes de terre, j’ai décidé d’adopter un itinéraire encore plus respectueux de mes sols. Auparavant, je réalisais un passage de chisel pendant les périodes de gel prolongé, à une profondeur d’environ 15 cm. Ensuite, je passais un outil à dents, suivi d’une herse rotative, avant d’implanter mes pommes de terre à l’aide d’une planteuse combinée à une herse rotative. Cependant, avec des périodes de gel de plus en plus rares, j’ai repensé mon itinéraire technique. Désormais, je sème des couverts diversifiés dès que possible après la moisson, après un léger travail du sol. Je sème à une densité de 300 à 400 g/m². Vers le mois de décembre, je réalise un broyage assez haut (10 cm) afin de maintenir une couverture au sol. Au printemps, environ trois semaines avant la plantation, je fais un passage de glyphosate pour détruire les résidus du couvert. La veille du semis, je réalise deux passages croisés avec un Actisol pour structurer le sol. Le lendemain, je procède à la plantation des pommes de terre en combinant la planteuse avec une herse rotative.
Résultats
Le broyage de mes couverts en hiver présente plusieurs avantages. Tout d’abord, il permet aux oiseaux et rapaces de limiter la présence de mulots. Il m’arrive de voir jusqu’à une quarantaine d’échassiers, hérons cendrés et aigrettes sur une parcelle de 24 ha, par exemple. Le broyage facilite également la décomposition partielle du couvert avant le travail du sol au printemps, ce qui me rassure quant à la qualité de la plantation et à la réduction de la pression potentielle des maladies de peau. En outre, cette pratique permet au couvert de repousser une seconde fois, grâce aux espèces légèrement dormantes qui étaient à l’ombre des premières pousses. Avec cet itinéraire, le ressuage est beaucoup plus homogène dans mes horizons. Bien que la surface du sol reste parfois un peu moins régulière, l’essentiel est d’obtenir un profil sec avant de planter. Depuis que j’applique cette méthode, mes plants de pommes de terre semblent plus vigoureux, bien que les rendements restent inchangés. Cependant, j’observe une amélioration de la capillarité de mon sol et donc une meilleure résilience face aux excès ou aux déficits d’eau.