Le maïs pour allonger la rotation et faire du stock pour les bovins
Indre
Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée
Agriculteur
David Mérot
DAVID MEROT
Atelier
Maïs ensilage, Tournesol
Plusieurs parcelles , 33ha au total
Semoir classique à céréales. Pour la récolte du matériel de fenaison standard en enruabannage
Pour la prairie sol sableux (granitique séchant) et pour la culture du limon sableux
Images

Objectifs
Mettre une culture de printemps dans ma rotation Avoir du stock de nourriture pour mes bovins
Description
J'ai longtemps travaillé uniquement sur une rotation blé/orge/colza jusqu'au jour j'ai eu de gros problèmes avec les vulpins et les insectes à la levée du colza. Je n'avais pas envie de passer trois fois des produits. Comme je suis sur des terres où il est possible de faire du maïs et que cette plante ne demande pas ou très peu de chimie, je l'ai substitué au colza en tête de rotation pour introduire une culture de printemps dans ma rotation et faire une céréale immature (voir mes autres REX) avant l’implantation du maïs. L'idée était de fournir du grain humide aux éleveurs des alentours ou, en cas de manque de stock, d'enrubanner pour la consommation de mon troupeau. Après les deux années de sécheresse, le maïs n’a pas donné grand chose sans irrigation (35 qt/ha). Je l’ai remplacé par du tournesol pour conserver une culture de printemps dans ma rotation et limiter l’impact de la sécheresse sur les rendements, le tournesol étant moins sensible au manque d’eau. Je l’ai semé le 10 mai au combiné herse rotative semoir derrière une céréale immature (récoltée fin avril) et après un labour (je n’ai pas d’outil pour travailler le sol de manière superficielle). J’ai juste fais un désherbage au semis.
Résultats
Même si les résultats avec le maïs n'étaient pas concluant, je constate un effet positif d'avoir une culture de printemps dans sa rotation pour les autres cultures, notamment sur la problématique de désherbage. Les résultats avec le tournesol sont concluants, même dans des conditions très sèches comme en 2022. J’ai récolté le 20 septembre et c’était déjà sec sur pied pour un rendement de 28 qt/ha, ce qui est pas mal compte tenu des charges engagées. Derrière je vais faire un blé puis un triticale.
Pour aller plus loin

Autonomie
Dans un contexte de volatilité des marchés, de dérèglement climatique, et de dépendance aux intrants externes, l’autonomie des exploitations agricoles est devenue un enjeu stratégique. Être autonome, c’est réduire sa dépendance vis-à-vis de ressources externes — qu’elles soient techniques, économiques ou énergétiques — pour gagner en résilience, en durabilité et en rentabilité. Il existe plusieurs formes d’autonomie, chacune correspondant à un levier clé de production.


Gestion des adventices
Le désherbage consiste à lutter contre le développement des plantes adventices (« mauvaises herbes ») dont la présence nuit aux cultures de vente. Ces plantes, introduites non intentionnellement, peuvent ralentir la croissance des cultures et engendrer des pertes de rendement parce qu’elles leur font concurrence pour les ressources (lumière, eau, minéraux…) ou parce qu’elles produisent des substances chimiques aux effets allélopathiques. La présence d’adventices peut également s'avérer problématique au moment de la récolte : présence d’impuretés, modification de l’humidité de la récolte…
