Pâturage des couverts et valorisation des fourrages par les moutons
Vienne
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Dominique Gaborieau
SNC TA audouin gaborieau
Atelier
Couvert d'hiver
Plusieurs parcelles
Aucun
Aucun, du temps pour lier le partenariat
Limons-sableux, argilo-calcaire, argilo-limoneux
Images
Objectifs
Limiter le salissement en interculture Limiter le travail du sol et permettre sa fertilisation Diminution des dépenses grâce à un partenariat avec les éleveurs
Description
Dès notre installation en 2005, nous avons mis en place des couverts végétaux pour éviter le salissement des terres nues avec des adventices et apporter ce dont le sol a besoin. En 2006, j'ai voulu valoriser ces couverts avec du pâturage. Je suis donc allé voir un éleveur de mouton et depuis, plus de 500 moutons pâturent tous les ans sur mes parcelles. L'éleveur se charge de la clôture, me paye les semences et travaille avec moi sur l'amélioration des couverts. Nous sommes passé de 3 à 10 espèces dans les couverts : plus de diversité permet d'améliorer l'équilibre des sols et la santé des moutons de manière significative. Nous utilisons une base de trèfle d'Alexandrie, vesse, pois fourrager, tournesol, féverole, Niger, avoine, seigle et phacélie. Il faut par contre éviter la gesse et n'utiliser la moutarde qu'en petite quantité (risque météorisation). L'avantage c'est que les moutons mangent tout, ça permet d'améliorer facilement la propreté des parcelles. Le piétinement des bêtes n'est pas un problème puisque nous avons de toute façon besoin de travailler le sol pour le réchauffer lorsque l'on intègre les cultures de printemps. Le piétinement permet aussi de limiter les limaces. En plus de cet arrangement, nous avons aussi des partenariats depuis 10 ans avec des éleveurs pour échanger notre foin (mélange légumineuse graminées) ou maïs contre du fumier. Cela nous permet d'obtenir presque toute notre matière organique (80%) et améliore notre rendement (retombées économiques). Ces matières organiques sont apportées tous les deux ans.
Résultats
Au final, le gain est double : l'éleveur paye 50 euros de l'ha, je réussis mieux les semis, mes sols sont plus propres et plus riches en éléments : apports au sol de 170 unité d'azote, 50 de phosphore, et 240 de potasse. L'échange de fourrages contre du fumier nous fait réaliser des économies car pas d'engrais à acheter, et améliore la qualité et la productivité des sols. Les parcelles de fourrage sont bio, mais je ne demande pas aux éleveurs de payer plus cher pour ça. Nous travaillons avec eux depuis longtemps, donc nous sommes dans le respect mutuel et l'échange de bons procédés.