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Pâturage tournant dynamique

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Nord

Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation

Agriculteur

Pauline Joly
GAEC la ferme nuage

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2022
mis à jour le 30 novembre 2023

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique , 40ha au total

abreuvoirs et clôtures

Améliorer la qualité de l'alimentation des animaux Améliorer la densité et la diversité des pâtures

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Niveau de satisfaction: 3 / 3

Niveau de prise de risque: 1 / 3

Images

Objectifs

Améliorer la qualité de l'alimentation des animaux Améliorer la densité et la diversité des pâtures

Description

Nous pratiquons le pâturage tournant dynamique sur prairies permanentes depuis 2016, c'est une des choses qui nous a amenés à nous intéresser au système herbager. Les 40 ha de pâture sont toutes accessibles depuis le bâtiment d'élevage (monotraite). L'espace est divisé en parcelles de 4-5 ha (bandes entre 50 et 100m de large, suffisant pour le passage d'outils pour les cultures). Ces bandes sont découpées par carrés amovibles facilement et rapidement adaptables selon le nombre d'animaux et le temps de pâture (généralement tournant sur 24h). (OU) La surface est divisée en 80 paddocks de 45 ares chacun et alimenté par un réseau d'eau (point d'eau au centre de 4 parcelles). Les paddocks sont séparés par des clôtures électriques amovibles et un clôture fixe électrifiée en périphérie avec des plantations agroforestières. Nous donnons aux animaux une nouvelle parcelle tous les jours. Une parcelle correspond aux besoins du troupeau bovin pour 24h. Cela permet qu'il y ait de l'herbe fraiche, au bon niveau de maturité et que les bouses soient mieux réparties. L'idéal c'est une herbe au stade trois feuilles (15 cm) lorsque les animaux reviennent sur la parcelle. Nous avons des délais de retour de 20 jours au printemps et jusqu'à 60 jours en été. Au printemps nous n'avons d'ailleurs pas besoin d'utiliser toutes les parcelles, nous en fauchons certaines pour le foin. Les prairies sont pâturées par deux lots d'animaux : un lot de 40 vaches laitières en mono-traite (réduction du temps de manipulation des animaux) et un lot de 20 génisses, des veaux et des vaches de réformes. Les velages sont groupés avec des mises bas en février-mars, la pousse de l'herbe correspond à la période de fort besoin alimentaire des vaches. En cas de sécheresse, la ration est complémentée par du foin. Avec l'optimisation du système, notre astreinte diminue progressivement : 1h30/jour actuellement, moins de 30min/jour prochainement.

Résultats

Cette technique est simple et rapide, fertilise de manière homogène et favorise la production d'une meilleure herbe pour les vaches. La matière organique des parcelles augmente progressivement, ce qui améliore leur capacité de rétention d'eau et la résilience au stress climatique. Après 4-5 ans, des parcelles de type remblais sont presque devenues des pâturages, c'est très encourageant. Cela nous a également amenés à avoir des vaches plus petites pour pouvoir les sortir tôt au printemps quand la terre est encore humide. Comme la fertilité et la productivité des parcelles augmentent avec le temps, nous allons progressivement augmenter le cheptel pour s'assurer que l'herbe est consommée et restituée intégralement. Nous ne souhaitons avancer dans un cercle vertueux, favoriser le retour de la matière organique au sol (pas d'exportation d'herbe de fauche) et le bien-être animal et se passer à terme de la mécanisation pour réguler la flore.