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Semer une luzerne en même temps que mon colza

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Bouches-du-Rhône

Un premier essai, à renouveler pour mieux juger de son potentiel

Agriculteur

Xavier Jourdan
Jourdan Xavier

Atelier

Icône de l'atelier "Grandes cultures" Grandes cultures, prairies et légumes

Date de mise en place

icone 2023
mis à jour le 5 août 2024

Colza d'hiver, Luzerne, Riz

Plusieurs parcelles

Drone

argilo-limoneux

Niveau de satisfaction: 2 / 3

Niveau de prise de risque: 1 / 3

Images

© Albin Pucéat Colza dans chaume

Objectifs

Garder un sol couvert toute l'année Implanter une culture et un couvert sans travail du sol implanter un couvert permanent à moindre coût

Description

Agriculteur sur une exploitation rizicole camarguaise, la question ici est d'arriver à sortir de plusieurs années de culture humides (riz) vers une culture sèche. La récolte du riz (traditionnellement) se fait fin septembre et dans des conditions humides. Le temps de reprendre les terres et de semer un blé, n'est toujours pas suffisant, surtout si il re-pleut dans les terres hydromorphes. Bien souvent le blé se retrouve noyé et le re-semis en printemps arrive difficilement à rattraper les pots cassés. Une des solutions trouvée par et pour des agriculteurs (notamment Loïc Domange), consistait à semer du colza (culture d'hiver sèche) directement dans le riz avant la moisson. Ce semis se fait à l'aide d'un drone (3-4 semaine avant moisson) quand l'eau n'est plus dans le champ et que la terre est humide. Cette prestation coute environ 30-35€/ha sans les semences. Pour aller plus loin, l'idée était de semer, en plus du colza, une luzerne qui permettrai d'installer, en association, un couvert permanent qui prendrai ensuite le relai sur le colza après sa récolte. La taille des graines étant similaire pour le semis au drone. Pour cet essai, le semis de début septembre était constitué de 7-8 kg de Colza ligné (Alexandro) et de 15 kg/ha de luzerne Adorna.

Résultats

Le semis avant la moisson permet de gagner du temps et de ne pas retravailler les terres après celle-ci. C'est un réel gain de temps et d'énergie. Elle permet de sortir du cycle des cultures humides et d'assurer une récolte à moindre coût. Si la moisson n'a pas trop dégradé la surface du sol, cela permet d'enchainer sur d'autres cultures sèches en semis direct ou de faire un léger travail du sol pour repartir correctement, loin des lourds chantiers habituellement pratiqués. La problématique de cette pratique réside notamment dans le fait du désherbage du colza. Il est difficile de désherber le colza des dycotylédones sans détruire la luzerne. La gestion à avoir est très (trop) fine. A la fin de cet essai, la luzerne demeurée présente, mais en faible quantité, à voir si un broyage des résidus après moisson la fera repartir suffisamment... Une des pistes d'amélioration serait de semer un colza associé (trèfle, lentille, ...), et de détruire ce couvert par le désherbage en hiver. L'implantation du couvert permanent se fera dans le blé suivant (cf. RexAgri sur la luzerne dans le blé). Avec un objectif de 3 t/ha, la récolte de cette année compliquée (2024) est un peu faible avec 2,6 t/ha. PS : Faire attention au la répartition des pailles (privilégier les barres de coupes plus courtes) pour éviter les tas de pailles qui empêchent la levée du colza

Structures accompagnatrices