Semis direct de colza et blé associés à des légumineuses pérennes
Haute-Marne
Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée
Agriculteur
Josian Vankerrebroeck
Josian Vankerrebroeck
Atelier
Couvert permanent, Couvert associé, Blé tendre hiver, Colza d'hiver, Luzerne, Trèfle pluriannuel
Plusieurs parcelles
Semoir semis direct
Semoir à semis direct d'abord acheté au sein du GIEE pour diminuer l'investissement - semoir Amazone Condor 15m à 150 000 €
Argilo-calcaire, limons profonds
Images
Objectifs
Réussir l'implantation du colza Réduire les attaques des ravageurs (limaces, charançons et altises) Garder un sol toujours couvert pour lutter contre les adventices Valoriser la culture associée en alimentation du troupeau
Description
Dans notre secteur, le semis de colza se fait normalement autour du 20 août. En semant début août en direct en colza associé, on a beaucoup moins de problèmes d'implantation, de limaces et moins de problèmes de manque d'eau en été. Quand on sème tôt, il faut faire attention à ce que le colza ne soit pas trop développé et donc sensible au froid en entrée d'hiver. Pour éviter cela, il faut semer clair pour éviter l'allongement à l'automne. Les légumineuses pérennes (trèfle et luzerne) sont semées avec le colza. On conduit la culture pour que les 2 arrivent à se développer mutuellement sans concurrence. On récolte la culture, la légumineuse prend la place pendant l'interculture et on la récolte à l'automne. On sème ensuite en direct le blé dans les légumineuses. On récolte le blé puis les légumineuses. Nous avons commencé cette technique sur une petites surface puis nous avons généralisé à presque l'intégralité de l'exploitation. Le colza est aussi associé avec d'autres plantes : féverole, lin, sarrasin, fenugrec, lentilles, tournesol qui ne restent pas dans le blé
Résultats
Le colza lève tellement vite qu'il n'est plus sensible à la limace, on limite largement l'exposition. Coté grosse altise et charançon, on a un colza plus développé en entrée d'hiver donc il est moins sensible. Le fait de l'associer à d'autres plantes participe aussi à perturber les ravageurs. Le semis direct permet en général d'avoir moins d'adventices en germination donc moins soucis de désherbage à part sur les graminées. Les coûts de mécanisation sont moins élevés, mais il faut amortir l'achat d'un semoir à semi direct. Il est difficile de quantifier exactement les résultats. Le GIEE a été justement créé pour poursuivre ce type d'expériences. Il nous faut encore quelques années pour en conclure des choses, les conditions climatiques rendent difficile les certitudes à long terme. De notre coté, nous avons l'impression que ça fonctionne plutôt bien. Il faut voir à long terme si on ne voit pas apparaitre de nouvelles problématiques.