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Réduire les traitements en viticulture grâce au terpène de pin

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Hérault

Prometteuse & en cours d'amélioration pour être maîtrisée

Agriculteur

Mathieu Bartholin
BARTHOLIN MATHIEU

Atelier

Icône de l'atelier "Viticulture" Viticulture

Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique

Limono-sableux

Images

Objectifs

Réduire les traitements de soufre et de cuivre

Description

Mon domaine de 25ha est situé dans le sud-ouest de l’Hérault, je fais du raisin que je vinifie en levures indigènes. L'un des enjeux est limiter les traitements sur mes vignes. Le premier levier pour réduire les apports de soufre et de cuivre sur les vignes est de travailler sur le végétal : qualité de la taille, de l'ébourgeonnage et du palissage. En complémentarité de ces pratiques, je teste d'autres méthodes pour améliorer l'efficacité des traitements et réduire ainsi les doses. J'utilise par exemple du terpène de pin qui a un fort pouvoir collant. Je le mélange au reste des traitements (bouillie bordelaise ou soufre soluble) et je le pulvérise sur les vignes, à une dose de 100ml pour 150L de bouillie total. Je traite au départ des bourgeon jusqu'à la fleur. Je fais éventuellement un passage de soufre en poudre à la fermeture des grappes. Je fais environ 4 traitements au total, ça dépend des années. Actuellement j'applique 100 gr/ha de cuivre métal par traitement et 500gr/ha sur toute la saison en soufre (poudre).

Résultats

Je vois vraiment la différence avec l'utilisation de terpène de pin : les traitements sont plus efficaces et tiennent même avec 20mm d'eau. Cela me permet de diviser par 3 ou 4 mes apports de soufre : sur les bonnes années j'arrive à faire du 500gr/ha, sur les années critiques (sèches) je suis plutôt autour de 1,3kg. En comparaison les doses appliquées dans la région sont autour de 3kg et le seuil autorisé en bio est de 4kg/ha/an. Pour le cuivre j'applique 100gr par passage / 300gr/ha Le soucis c'est qu'aujourd'hui la règlementation contraint l'utilisation du terpène de pin, alors que c'est autorisé en arboriculture bio. L'association Chemin Cueillant a mené des essais pendant 3 ans sur les TCO (voir lien).