Vaches laitières nourries intégralement en herbe
Morbihan
Maîtrisée & intégrée en routine à l'exploitation
Agriculteur
Gweltaz Le Berrigaud
Epillet dans l'Herbe
Atelier
Date de mise en place
Depuis 2018
mis à jour le 30 novembre 2023
Prairie permanente/naturelle
Toutes les surfaces potentiellement adaptées à la mise en place de la pratique
profils de sol assez variés
Niveau de satisfaction: 3 / 3
Niveau de prise de risque: 2 / 3
Images
Objectifs
Diminuer le coût alimentaire Redonner une logique à l’élevage d’un herbivore Favoriser le bien-être animal et celui de l’agriculteur Activer la fixation de carbone et le développement de la biodiversité par les prairies Diminuer la mécanisation de la ferme et développer sa résilience
Description
Toutes nos vaches laitières ont une ration composée uniquement d’herbe. Nous ne distribuons aucun concentré. Les vaches pâturent toute l’année en pâturage tournant dynamique (une parcelle/jour) avec fil électrique avant et arrière pour éviter le retour des vaches sur les repousses d’herbe (qui commencent à pousser 72 heures après le pâturage). En hiver et si nous en ressentons le besoin, les vaches sont complémentées avec du foin en bale-grazing pour augmenter la ration en fibres. Cela demande une disponibilité en prairie attenante au bâtiment : elles y vont une fois par jour à l'heure de traite (voir notre REX sur la monotraite), sauf en hiver où les vaches sont taries (voir notre REX sur le vêlage groupée de printemps). Pour 200 UGB, nous avons 150 hectares de prairies dont une centaine attenantes à la salle de traite. Nous n’avons besoin que d'environ 60 hectares avec notre système de pâturage pour les vaches laitières. Cet îlot de 100 hectares de prairie est sous forme de bocage, avec environ 30 kilomètres de haies et talus, que nous entretenons, protégeons, et plantons pour avoir de plus en plus d’abris pour les vaches.
Résultats
Ce système demande une présence de prairies multi-espèces pour que les vaches puissent prélever tout ce dont elles ont besoin. Le bale-grazing laisse de la matière organique au sol et réensemence les prairies. Un tel système a permis de diminuer le coût alimentaire estimé à 10€/1000 L. Les vaches restent dans leur environnement naturel et ce toute l’année. Le coût de mécanisation et les charges fixes de l'exploitation sont plus faibles car nous avons uniquement un petit bâtiment abritant la salle de traite et des tunnels pour élever les veaux au printemps. Le temps d'astreinte pour l'alimentation est assez court : ça consiste à changer les vaches de parcelles ou bien d’avancer le fil électrique dans la prairie, été comme hiver. Il n'y a pas d’astreinte pour le curage du bâtiment, excepté le nettoyage de la salle de traite. Nous sommes satisfait de voir nos animaux qui mangent des aliments qui lui correspondent, c'est-à-dire une prairie permanente multi-espèces, florissante, abritant une grande biodiversité et fixant du carbone. Pour indication, en 2021, nos 142 vaches laitières (en monotraite et vêlages groupés de printemps) ont produit 400 000 litres avec des taux de 50,5 de TB et 39 de TP en n’étant nourries qu’avec de l’herbe. Le troupeau est adapté à ce système pâturage annuel. Du fait du besoin d’animaux plus légers, et plus petits afin de moins abîmer les prairies en hiver, le troupeau est composé de race jersiaise, frisonne et croisée jersiaise-frisonne.
